Rennsports

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Graphisme7.5
Animation7.5
Gameplay5
Bande-Son6
Intérêt5
6.2

Développé par Competition Company, un petit studio allemand, et publié par Nacon, ce jeu de Sim-Racing arrive enfin sur Xbox après son lancement sur PC.

Competition Company a construit Rennsports autour d’une vraie simulation automobile, avec un respect pointilleux des données des circuits et des collaborations avec des constructeurs. C’est ambitieux. Mais ambitieux ne veut pas dire que tout fonctionne correctement, surtout dans un milieu où règnent des cadors comme GT, Forza ou encore Assetto Corsa.

UNE SIMULATION EXIGEANTE QUI PUNIT PLUS QU’ELLE NE RÉCOMPENSE

Rennsports prétend offrir une simulation d’automobiles réaliste. Techniquement, c’est vrai. Le système gère les suspensions, le transfert de masse, le grip des pneus.

La physique est dure. Très dure. Chaque erreur se paie immédiatement. Freiner un centimètre trop tard ? On sort de la piste. Virer un peu trop serré ? on dérive. C’est très frustrant, et là je ne parle pas de la bonne frustration, celle qui motive à progresser. C’est celle qui rend une session de trente minutes en dix minutes de vraie conduite amusante.

Les aides sont paramétrables à l’infini, ce qui est une bonne chose sur le papier. En pratique, c’est un système qui repousse les joueurs casual et n’aide vraiment que les hardcore. Il n’y a pas de de juste milieu où le jeu peux être difficile mais juste. C’est soit facile avec les aides complètes et donc sans intérêt pour un sim racing, soit punissant sans être gratifiant.

Chez la concurrence, les deux profils peuvent cohabiter, mais pas dans ce jeu.

Et je ne vais pas y aller par quatre chemins les amis, ce jeu n’est pas du tout fait pour être joué à la manette, c’est très moyen de ce côté-là, trop de vibrations en permanence dues au retour de force, ce n’est pas injouable mais ce jeu a été fait pour un volant, mais tout le monde n’a pas la place d’avoir une installation complète avec volant, levier de vitesse, pédales and co.

OH MON BEAU GARAGE

Rennsports se lance avec une sélection assez mince. Dix-huit voitures, ce n’est pas rien en nombre, mais c’est quand même peu comparé aux jeux de course traditionnels. On y retrouve plusieurs Porsche, BMW, Audi, McLaren en GT3.

Les GT3 sont effectivement différentes les unes des autres. La Porsche 911 GT3 R est prévisible. L’Audi, plus difficile. La McLaren, plus chaotique.  Les GT4 ont quelques voitures secondaires ainsi que quelques Hypercar.

Hormis les super bolides, on ne retrouve pas les autres, pas de classiques, pas d’historiques ou autres. C’est un catalogue de voitures de course réelles, ce qui est respectable, mais pas excitant.

DES CIRCUITS PRÉCIS MAIS VIDES

Les Développeurs ont scanné les circuits au laser. C’est techniquement impressionnant. Spa, Nürburgring, Daytona, Fuji, Goodwood, tous ces circuits scannés avec précision millimétrique.

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Cela veut dire que les circuits sont propres et reconnaissables. Les virages sont là où ils doivent être. Les repères sont aux bons endroits.

Mais on se retrouve avec dix circuits au lancement, c’est peu. Et ce sont majoritairement des tracés européens ou américains bien connus, j’aurais bien voulu conduire sur Suzuka, Interlagos ou encore Marina Bay.

Les circuits sont corrects mais pas spectaculaires, c’est de l’Unreal Engine 5 donc c’est propre. Mais ça manque d’âme, les tribunes sont vides et il manque une âme sur les circuits, il n’y a pas d’ambiance ou autres…il manque quelque chose.

PAS GRAND-CHOSE À FAIRE EN SOLO

Rennsports n’a franchement pas beaucoup à offrir hors du multijoueur, déroutant pour un jeu de 2025.

En solo, on a des sessions rapides. C’est basique, on choisit une voiture, un circuit, des conditions, et on roule. On peut créer une course de 24 heures ou une session de 5 minutes, mais c’est aussi vide, aucun objectif, aucune progression, aucune raison de revenir.

Le mode Championnat est la tentative de contenu solo. Il y a trois niveaux avec plusieurs séries. On progresse en gagnant des médailles d’or. Le mode Contre-la-Montre existe pour battre ses records de tour.

Le jeu est conçu pour le multijoueur en ligne, et le solo est là pour faire office de mode entraînement.

UNE IA DANGEREUSE POUR NOUS

L’IA de Rennsports est un problème. Ce n’est pas une légère déception, c’est un vrai problème qui ruine l’expérience solo.

Les pilotes IA font des trucs bizarres. Ils vont freiner n’importe où, accélérer n’importe quand. Ils ne respectent pas les trajectoires que vous pouvez anticiper. À certains circuits, notamment Hockenheim, le premier virage devient une loterie. L’IA crash, s’envole, sort de piste, puis réapparaît bizarre. C’est imprévisible, mais dans le mauvais sens.

Les retours de piste sont spectaculaires mais ridicules. Une voiture sort du gravier et mystérieusement elle bondit de trois mètres.

On peut paramétrer l’IA pour la rendre moins agressive, mais il n’y a pas de réglage magique qui la rend conforme. À haute difficulté, l’IA est frustrante. À faible difficulté, elle est facile mais erratique. Il n’y a pas de juste milieu.

Competition Company a dit que l’IA va s’améliorer dans les mises à jour. Je peux comprendre que selon la taille du studio, les moyens en possession, il y a des facteurs à tenir compte, mais pour un jeu de 2025 qui veut affronter des ténors du genre….c’est dommage

CORRECT MAIS SANS RELIEF

Rennsports fonctionne sur Unreal Engine 5, encore et toujours lui. Les circuits sont propres et reconnaissables. Les voitures sont modélisées correctement. C’est techniquement acceptable.

Mais c’est aussi terne. Les circuits n’ont pas d’atmosphère. Il n’y a pas de foule, pas d’animation, pas de vie. C’est comme piloter dans un musée fermé. Oui, c’est précis, mais c’est aussi stérile.

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Il y a du pop-in. Rien de grave, mais c’est visible. Les détails lointains se simplifient. À haute vitesse, vous voyez des textures qui se chargent en temps réel. Ce n’est pas catastrophique, mais cela ne passe pas non plus inaperçue.

UNE TECHNIQUE SOLIDE

Sur Xbox Series X, Rennsports tourne à 60 images par seconde. C’est stable. Il n’y a pas de modes alternatifs.

La résolution est upscalée à 4K, il faut reconnaître que le jeu est propre, beau, les voitures sont bien modélisées, les circuits parfaitement respectés sur leurs tracés, de ce côté-là rien n’a redire.

Il y a du pop-in. Rien de grave, mais c’est visible. Les détails lointains se simplifient. À haute vitesse, vous voyez des textures qui se chargent en temps réel.

Le mix audio global est équilibré, on entend bien la différence entre les véhicules, chaque bruit de moteur s’identifie, un bon travail de recherche de ce côté-là.

LE MULTIJOUEUR : L’UNIQUE RAISON DE REVENIR

Voici le seul endroit où Rennsports fonctionne vraiment. Le multijoueur en ligne avec jusqu’à 24 joueurs.

Le crossplay entre Xbox, PlayStation et PC est transparent. Les serveurs ne lag pas. Les collisions sont gérées correctement. C’est stable et fonctionnel. C’est honnêtement la meilleure partie du jeu.

Les événements officiels existent avec des calendriers planifiés. L’eSports compétitif peut s’y dérouler sérieusement.

Le point fort du multijoueur, c’est le fait de ne pas se retrouver avec l’IA qui est à la ramasse actuellement.

Mais dans ce cas, pourquoi payer pour un jeu solo qui est vide et frustrant juste pour accéder à un multijoueur correct ? Il y a des jeux de course gratuits qui offrent des expériences multijoueur similaires.

UN JEU MOYEN POUR UNE NICHE TRÈS SPÉCIFIQUE

Rennsports n’est pas mauvais, j’y tiens c’est important de le dire. C’est juste… Moyen. C’est un jeu correct qui demande beaucoup de temps, beaucoup de patience, beaucoup de tolérance pour les imperfections en échange d’une expérience qui n’est pas particulièrement satisfaisante.

La simulation automobile est sérieuse. C’est respectable. Mais sérieux ne veut pas dire amusant. Exigeant ne veut pas dire récompensant. Complexe ne veut pas dire profond.

Le solo est vide. L’IA est mauvaise et le jeu ne s’adresse pas aux joueurs consoles avec une manette il est vraiment fait pour ceux qui ont les moyens d’avoir une installation de Sim-racing et qui s’y connaissent en automobile et encore, je m’en vois navré de le dire mais il y existe des jeux de simulation de conduite actuellement moins cher et meilleur que Rennsports actuellement avec du contenu adapté aux joueurs solo et sans volant.

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