The Legend of Steel Empire

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Graphisme7.2
Animation7.2
Gameplay7.3
Bande-Son7.2
Intérêt7
7.2

Développé initialement par HOT-B en 1992 sous le nom de Koutetsu Teikoku, Steel Empire était un shoot’em up ou shmup atypique sur Mega Drive qui s’est distingué par son univers steampunk unique. Après plusieurs réincarnations sur Game Boy Advance en 2004 et Nintendo 3DS en 2014, c’est au tour de la PlayStation 4 (et aussi Playstation 5) d’accueillir The Legend of Steel Empire, développé par Mebius et édité par ININ Games. Cette nouvelle version, disponible depuis le 9 octobre 2025, nous replonge dans cet univers Steampunk où dirigeables et machines à vapeur règnent en maîtres célestes.

La République contre l’Empire

Le jeu nous transporte dans un XIXe siècle alternatif où l’Empire Motorhead a conquis et asservi pratiquement toute la planète grâce à ses forteresses volantes invincibles et ses cuirassés gigantesques. Face à cette dictature impitoyable, seule la République de Silverhead résiste encore et toujours à l’envahisseur, et c’est en tant que pilote d’élite de cette dernière que nous prenons les commandes pour mener la rébellion.

Cette version remasterisée est vraiment qualitative quand on la compare à sa version originale de 1992. Les graphismes haute définition conservent l’esprit pixel art du titre original tout en apportant une netteté bienvenue. Les arrière-plans bénéficient d’un travail de parallaxe remarquable et de nombreux détails supplémentaires. Chaque sprite, des balles aux missiles en passant par les vaisseaux, a été retravaillé avec soin.

J’ai très rapidement pensé à Jules Vernes ou encore à Hayao Miyazaki et son Château dans le ciel en voyant le design général du jeu. Steel Empire à aussi été le précurseur à revendiquer l’univers Steampunk mélangé au shmup .

Deux Vaisseaux, Deux styles de jeu

Steel Empire nous propose de combattre l’Empire avec deux appareils aux caractéristiques diamétralement opposées. Le Etupirka, un biplan agile et rapide, privilégie la maniabilité au détriment de la résistance. À l’inverse, le Zeppelin mise sur la puissance de feu et l’endurance, mais au prix d’une vitesse réduite et d’une hitbox plus importante.

Les commandes restent simples et efficaces, La touche ROND permet de tirer vers l’avant, CARRE vers l’arrière, et CROIX déclenche la bombe éclair.

Le gameplay de Steel Empire repose sur une innovation remarquable pour l’époque : la capacité de tirer vers l’avant et vers l’arrière. Cette mécanique, qui peut sembler anodine aujourd’hui, transforme complètement la dynamique traditionnelle des shmup horizontaux. Là où la plupart des jeux du genre nous font affronter des vagues d’ennemis arrivant de face, Steel Empire nous confronte à des assauts simultanés des deux côtés.

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Le système de montée en niveau remplace le traditionnel système d’amélioration par power-ups. Collecter trois POWER (icone avec la lettre P) fait gagner un niveau de puissance de feu, dans une progression qui peut atteindre 20 niveaux.

Le jeu propose sept stages avec des étapes variées pour l’époque qui mettront vos nerfs à rudes épreuves. Cela représente environ 1h à 2h de temps de jeu, ce qui est court il faut l’avouer pour un remake qui aurait pu se voir étoffer en contenu, surtout pour un prix assez élevé de 24.99€ en demat et plus en version boite.

Les boss, véritables pièces maîtresses du jeu, se distinguent par leur conception modulaire. Plutôt que des ennemis destructibles d’un bloc, ils se composent de plusieurs parties à détruire individuellement. Certains passages peuvent paraître répétitifs, notamment avec la réapparition des mêmes types de cuirassés dans plusieurs niveaux.

Ça plane bien sur PS4

La version PS4 tourne sans accroc et fonctionne parfaitement sur PS5, honnêtement j’ai fait tranquillement le jeu sur mon PS Portal tellement cela s’y prêtait bien. Les animations sont fluides, corrigeant les problèmes de déplacements saccadés de la version originale. La gestion des collisions se montre précise, élément crucial dans un shoot’em up, le tout accompagné d’un framerate stable.

La bande sonore, composée par Noriyuki Iwadare, Yoshiaki Kubotera et Isao Mizoguchi, colle parfaitement à l’ambiance militaro-steampunk du jeu. Les thèmes évoquent les marches militaires et l’atmosphère des films de guerre. Si elle manque parfois de punch comparé aux productions modernes et peut devenir un brin répétitif, elle remplit parfaitement son rôle d’immersion.

Les effets sonores, quant à eux demanderont votre attention, pendant les combats de boss ou il nous faudra détruire plusieurs parties, le jeu ne nous indique pas vraiment si nous touchons la bonne partie avec une alerte visuelle, mais plutôt une alerte sonore qui se fera entendre avec un peu d ‘attention.

L’idée est bonne dans le concept pour l’immersion mais plus notre vaisseau évolue en puissance plus les tirs deviennent nombreux à l’écran, encore plus si nous récupérons le bonus qui nous ajoute 2 petits satellites d’aide. On combine le tout avec les tirs ennemis qui volent de partout et cela peut vite devenir brouillons en termes de lisibilité.

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Face aux Géants du Genre

Comparé aux piliers du shoot’em up sur 16-bit comme R-Type ou Thunder Force III, Steel Empire adopte une approche différente. Là où R-Type privilégie la précision chirurgicale et Thunder Force la pure adrénaline, Steel Empire mise sur l’accessibilité et l’originalité thématique.

Le système de barre de vie, plutôt que la mort instantanée, le rapproche des jeux comme Apidya ou Project-X. Le jeu propose quatre modes de difficulté : facile, normal, difficile et très difficile. Le dernier se débloque après avoir fini le jeu une fois, même en mode facile, le challenge reste présent.

Malgré ses influences multiples, Steel Empire conserve une identité propre. Son univers steampunk unique, ses mécaniques de jeu équilibrées et sa direction artistique soignée en font un titre à part dans le paysage du shoot’em up.

Un système de scoring local permet de comparer ses performances, mais l’absence de classements en ligne limite l’aspect compétitif, ça aurait pour donner un joli clin d’œil à l’époque de l’arcade ou on pouvait graver notre nom dans l’histoire de la borne. Un mode trophées sous forme de tableau d’images à débloquer ajoute quelques objectifs supplémentaires.

Un Classique Remis au Goût du Jour

The Legend of Steel Empire réussit son pari de moderniser un classique méconnu sans trahir son essence. Cette version PS4 offre la meilleure façon de découvrir ou redécouvrir ce joyau steampunk. Si la durée de vie reste limitée, une lisibilité qui mériterait d’être revue et le prix discutable, l’expérience proposée justifie l’attrait pour les amateurs du genre. Rappelons que nous venons d’un jeu de 1992 à la base.

Le jeu s’adresse tant aux nostalgiques qu’aux curieux désireux de découvrir un pan méconnu de l’histoire du shoot’em up. Son approche accessible et son univers unique en font une excellente porte d’entrée au genre.  Ce titre mérite sa place dans toute ludothèque qui se respecte, ne serait-ce que pour son originalité et son charme désuet.

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