Firefighting Simulator Ignite

Firefighting Simulator Ignite s’impose comme le successeur spirituel du vieillissant The Squad, promettant une expérience de pompier immersive sous Unreal Engine 5. Après de nombreuses heures passées dans les bottes d’un pompier américain de la ville fictive d’Oakridge City, et étant moi-même ancien pompier volontaire, le jeu de Weltenbauer. Software Entwicklung GmbH et édité par Astragon a-t-il de quoi rallumer la flamme qui brûlait en moi ? Sauver ou périr telle est la devise.
L’art de combattre les flammes
Le cœur de Firefighting Simulator Ignite réside dans son système de simulation des incendies d’une précision impressionnante. Les flammes évoluent dynamiquement, réagissant à l’environnement avec un comportement quasi-organique qui défie les attentes. Chaque foyer possède sa personnalité : les feux électriques nécessitent de couper l’alimentation avant intervention, les feux de graisse explosent dangereusement au contact de l’eau, tandis que les risques de backdraft (retour de flamme chez nous) et de flashover (embrasement généralisé éclair ou EGE chez nous) maintiennent une tension constante.
La physique avancée de l’Unreal Engine 5 transforme chaque intervention en puzzle tactique. La ventilation devient cruciale pour contrôler la propagation, l’effondrement des structures menace constamment, et la fumée volumétrique réduit drastiquement la visibilité.
Un arsenal d’outils authentiques mais …
L’équipement proposé impressionne par son authenticité. Sept véhicules d’intervention fidèlement reproduits, des lances à débit variable, des outils Halligan pour forcer les passages, des scies circulaires pour la ventilation par le toit : chaque mission exige de sélectionner le bon matériel au bon moment. Les camions intègrent même des nacelles élévatrices pour les sauvetages en hauteur, ajoutant une dimension verticale aux interventions.
Cependant, certaines incohérences ternissent l’expérience : la barre Halligan ne peut briser les vitres (je n’ai pas compris cette situation illogique), et les animations de manipulation d’équipement manquent parfois de fluidité.
Une IA autonome mais irrégulière
L’IA représente l’une des améliorations majeures d’Ignite par rapport à ses prédécesseurs. Les trois coéquipiers virtuels démontrent une autonomie étonnamment remarquable : ils établissent automatiquement les lignes d’eau, forcent les entrées, évacuent les victimes et combattent les foyers de manière proactive.
Trois niveaux d’autonomie sont proposés : complètement autonome, installation des lignes uniquement, ou contrôle total par commandes. Cette flexibilité s’adapte aux préférences de chaque joueur, des novices souhaitant de l’aide aux vétérans désirant un contrôle absolu, du moins cela c’est quand tout va bien.
Malheureusement, l’IA souffre de bugs frustrants qui brisent l’immersion. Les coéquipiers se figent parfois inexplicablement, ignorent les ordres directs, ou pire, se précipitent dans des zones dangereuses sans raison. Ces comportements erratiques transforment certaines missions en exercices de patience plutôt qu’en interventions d’urgence dynamiques.
Une vie de soldat du feu
Ignite propose près de 40 missions principales, progressant intelligemment des incendies résidentiels simples aux urgences complexes multi-étages.la courbe de progression est assez bien dosée, et les situations rencontrées restent plausibles et réalistes.
Selon nos résultats et notre progression on déverrouille de nouveaux véhicules et équipements existant afin de pouvoir découvrir de nouvelles méthodes d’intervention.
Les missions aléatoires prolongent significativement la durée de vie. Chaque intervention génère procéduralement la localisation du feu, le nombre de victimes et les complications potentielles. Le système de notation bronze/argent/or motive pour parfaire ses techniques.
Le mode coopération jusqu’à 4 joueurs représente indéniablement le meilleur d’Ignite, vu la faiblesse des IA selon les situations, malheureusement je n’ai pas pu tester le jeu en coopération actuellement.
En tant qu’ancien pompier volontaire, ce type de jeu me parle beaucoup. Même si c’est rare de tomber sur des titres bien faits et qui fonctionnent vraiment, cet épisode m’a agréablement surpris et n’a pas failli à mes attentes.
Un Hub central immersif
La caserne d’Oakridge City fonctionne comme un véritable centre névralgique. Entièrement explorable, elle regorge de détails authentiques : affiches personnalisées, bibliothèque garnie, chambres individualisées.
Le centre d’entraînement personnalisable constitue un atout majeur, permettant de maîtriser les techniques sans pression .
PC ou Xbox Series X, ça ne chauffe pas !!
Sur Xbox Series X, Ignite délivre des performances globalement stables. La résolution atteint le 4K natif dans la plupart des situations, avec un framerate oscillant autour de 60 FPS. Les incendies massifs provoquent quelques chutes ponctuelles, mais sans compromettre la jouabilité.
Les temps de chargement demeurent raisonnables grâce au SSD intégré, et l’interface s’adapte naturellement à la manette Xbox. Le cross-play avec PC fonctionne sans accroc, permettant aux joueurs console de rejoindre leurs amis PC.
L’interface souffre de défauts d’ergonomie agaçants : textes trop petits, menus parfois peu intuitifs, et absence de mode photo pour immortaliser les scènes spectaculaires.
Sur PC le jeu souffre d’un souci d’optimisation selon les options, après un bon réglages le jeu tourne bien mais une bonne machine est nécessaire, étant équipé d’une RTX 4090, 64gb de ram et d’un processeur I9 13900k, il a fallu adapter certaines options pour éviter une surconsommation de la carte graphique et éviter des pertes de performances étranges, mais ce fut vite réglé avec les bons réglages comme annoncé plus haut. Mais si une telle machine à obtenu ce résultat, n’imaginons pas avec des machines plus modestes…
Le jeu étant Xbox Play Anywhere, un seul achat en dématérialisé sur le store Microsoft PC ou Xbox suffira pour vous permettre d’avoir le jeu sur les deux supports.
Une bande son fonctionnelle mais discrète
La dimension audio d’Ignite révèle un travail correct mais sans éclat particulier. La bande sonore, composée par Manuel Haderer, accompagne efficacement l’action sans jamais véritablement marquer les esprits. Les thèmes musicaux restent dans un registre héroïque classique, adaptés mais prévisibles.
L’immersion sonore provient davantage des effets ambiants : crépitement des flammes, sifflements de la vapeur, bruits métalliques des équipements.
Unreal Engine 5 en majesté pour des aspects mais…
L’adoption de l’Unreal Engine 5 transforme l’expérience visuelle. Les flammes dynamiques, la fumée volumétrique et les effets de particules atteignent un niveau de réalisme saisissant. Les effondrements de structures, débris volants et déformations thermiques créent un spectacle pyrotechnique constant.
L’éclairage dynamique sublime les scènes nocturnes. Les reflets sur les équipements mouillés et les distorsions de chaleur ajoutent une couche de crédibilité visuelle impressionnante.
Si les effets visuels éblouissent, les animations de personnages révèlent des faiblesses. La démarche caractéristique « duck walk » des pompiers en action manque de naturel, et certaines interactions avec l’environnement paraissent rigides. Ces défauts mineurs ternissent l’immersion générale sans la compromettre entièrement.
Firefighting Simulator Ignite se positionne à 34,99 € en édition standard et jusqu’à 54,99 € avec le Season Pass.
Le Season Pass Year 1 annonce des extensions substantielles : le DLC « Summer Camp » introduira un nouvel environnement forestier, tandis que plusieurs packs de véhicules et missions enrichiront progressivement l’expérience.
Le positionnement tarifaire d’Ignite s’explique par son utilisation du moteur Unreal Engine 5 et des partenariats avec des fabricants d’équipements réels. Le prix reste raisonnable face au marché global des jeux récents et remakes AAA à prix plus lourds.
Un jeu qui allume l’ambition
Firefighting Simulator Ignite révèle un potentiel énorme, bridé par une exécution imparfaite. Son système de simulation des incendies représente une révolution technique, et le mode coopération est le meilleur monde pour des moments d’intense entre amis. Malheureusement, l’intelligence artificielle défaillante, les bugs de stabilité et les exigences matérielles élevées limitent son accessibilité, du moins sur PC.
Les amateurs de simulations réalistes et les groupes d’amis trouveront dans Ignite une expérience unique et mémorable, à condition d’accepter ses défauts actuels. Les joueurs solo et/ou exigeants ou possédant une configuration PC modeste feraient mieux d’attendre quelques mois de correctifs supplémentaires.