L’affaire judiciaire qui secoue Take-Two
L’affaire judiciaire qui entoure Strauss Zelnick, PDG de Take-Two Interactive, a fait irruption dans l’actualité cette semaine de manière spectaculaire. Une plainte déposée en Californie révèle des accusations graves de harcèlement sexuel, de fraude et de représailles, impliquant un investissement de 10 millions de dollars et des comportements qualifiés d’exploitation et d’abus de pouvoir.
Marks Capital Inc. et son fondateur, identifié légalement comme « John Doe », ont déposé plainte contre Zelnick au tribunal de Los Angeles en août 2024. Le juge Peter Hernandez supervise le dossier, actuellement en cours, avec une conférence d’état programmée en novembre 2025.
Cette affaire judiciaire intervient à un moment particulièrement chaotique pour Take-Two et son leadership. Quelques jours seulement avant que cette plainte ne refasse surface publiquement, Rockstar Games a licencié entre 30 et 40 employés, alléguant qu’ils « diffusaient et discutaient d’informations confidentielles sur un forum public ». Les employés licenciés affirment cependant qu’ils participaient à une discussion Discord liée aux efforts de syndicalisation, dénoncant des licenciements « abusifs » et « impitoyables ».
En parallèle, GTA 6 a été reporté, passant du printemps 2025 à l’automne 2025. Zelnick a défendu cette décision devant les investisseurs, affirmant que les retards, bien que « douloureux », sont nécessaires pour les jeux qui nécessitent davantage de développement.
Les risques réels pour les projets futurs
Bien que l’affaire contre Zelnick n’affecte pas directement GTA 6 à court terme, les problèmes systémiques au sein de Take-Two pourraient avoir des répercussions à long terme :
Au niveau du leadership : Un procès pour harcèlement sexuel, fraude et rétaliation contre le PDG d’une entreprise de cette envergure crée une instabilité institutionnelle. Même si Zelnick parvient à se défendre, la distraction que représente ce litige pourrait affecter les décisions stratégiques.
Au niveau de la culture d’entreprise : Rockstar fait déjà face à des accusations de pratiques syndicales « impitoyables » et à un moral des troupes qui s’effondre. L’ajout d’un scandale de gouvernance au niveau du PDG ne fera qu’aggraver cette situation.
Au niveau légal : Des poursuites supplémentaires contre Rockstar pour violations du droit du travail britannique ont été évoquées par un employé anonyme, concernant le refus de permettre la représentation syndicale lors de réunions disciplinaires.
La vraie question n’est donc pas si GTA 6 sera retardée à nouveau, mais plutôt si Rockstar et Take-Two pourront maintenir la qualité et la stabilité de leurs futurs projets face à ces tempêtes parfaites instituts institutionnelles.
