Atelier Ryza 1 DX

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Graphisme7.5
Animation7.7
Gameplay7
Bande-Son7.5
Intérêt7.6
7.5

Atelier Ryza: Ever Darkness & the Secret Hideout DX est l’améliorations de l’épisode sorti en 2019 chez Koei Tecmo et développé par Gust. Cette version DX, disponible sur PC via Steam, représente une excellente opportunité pour découvrir ou redécouvrir cette franchise moins connue du grand public mais qui gagne vraiment à être jouée. Nous partons dans un voyage sur l’île de Kurken et ses mystères alchimiques. Alors, attachez vos ceintures, on entre dans l’aventure !

Une Troupe Attachante

Au cœur de notre aventure se trouvent Ryza et ses compagnons, un groupe de jeunes amis en passe de devenir adultes. L’histoire se déroule sur l’île de Kurken, lorsque Ryza et ses amis rencontrent des phénomènes étranges : une obscurité croissante qui menace l’île. Cette menace force Ryza à apprendre l’alchimie pour aider ses proches et résoudre les problèmes émergents.

Ryza est innocente, une fille ordinaire qui découvre progressivement son potentiel. Ses compagnons ont aussi leurs propres quêtes personnelles et leurs luttes. On retrouve les moments universels où chaque personnage est pris en son adolescence et sa prise de conscience de son rôle dans ce monde. La version DX ajoute trois nouveaux personnages jouables : Agatha, Kilo et Romy, enrichissant l’histoire avec de nouvelles perspectives et de nouveaux événements qui tissent mieux les connexions vers les suites.

L’histoire en elle-même reste légère et garde un intérêt. Elle progresse lentement, développe les personnages plutôt que de foncer vers une conclusion spectaculaire. Pour ma part j’ai apprécié ce rythme, particulièrement après des années de JRPG saturés de drama et de rebondissements constants, mais allez je chipote. C’est une respiration bienvenue.

Le scénario s’enroule autour de quêtes secondaires qui, bien qu’optionnelles, enrichissent l’expérience. Ces quêtes vous mettent en contact avec les habitants de l’île, approfondissant le rôle du monde et le contexte des personnages principaux. Elles récompensent aussi avec des monnaies et des ressources utiles. Pour l’alchimie qui arrive bientôt, les quêtes secondaires sont nécessaires.

Un Monde Qui Respire L’Exploration

Atelier Ryza propose une approche singulière de l’exploration. A défaut d’être dans un grand monde ouvert comme nous proposerait la concurrence, ici on se retrouve dans des zones structurées autour de Kurken Island qui possèdent leur propre identité visuelle mais pas que…

Au début du jeu, on explore l’île sans carte interactive, il faut vraiment se souvenir des emplacements des lieux. C’est un peu déstabilisant au premier abord, mais rapidement on débloque une carte détaillée avec des icônes pratiques indiquant où se trouvent les quêtes secondaires et les objectifs. On retrouve également la présence de panneaux de voyage rapide disséminés sur l’île, rendant les déplacements plus fluides. Améliorations qui sont les bienvenues par rapport à la version initiale où il n’y avait pas de carte du tout pendant les premières 10 heures de jeu et les voyages rapides étaient restrictifs en fonction de notre progression.

Le jeu est très orienté farming de ressources, toutes les trois secondes, vous trouvez quelque chose. Un minéral caché dans les rochers, une plante dans les herbes hautes, des ressources en tous genres qui, au premier abord, paraissent sans valeur mais qui deviennent précieuses pour la progression. La capacité du panier est maintenant affichée dans l’interface utilisateur du terrain. Cela signifie que vous pouvez voir en temps réel combien d’espace il vous reste dans votre inventaire sans avoir à ouvrir le menu principal, ce qui était absent de la version originale

L’exploration souffre de quelques limites à mes yeux. Les cartes, bien que denses, paraissent parfois un peu étriquées. Les obstacles qu’on doit surmonter avec les outils d’alchimie deviennent répétitifs assez vite. Cela fonctionne, mais après une vingtaine d’heures, je m’attendais à un peu plus de variétés. Les personnages secondaires n’apparaissent pas en exploration et je trouve que cela gâche un peu le côté interactions avec nos amis, ce que j’avais adoré dans FF15.

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L’Alchimie, Cœur Battant du jeu

Si Atelier Ryza possède une mécanique qui le distingue vraiment des autres JRPG, c’est bien l’alchimie. J’avais peur au début que ce soit un énième système de Craft mis pour être mis, mais au contraire ; c’est le pilier central autour duquel s’organise toute la progression. En rassemblant des matériaux lors de nos explorations, on retourne à votre atelier pour créer des objets essentiels : équipement, objets de consommation, outils pour explorer… Absolument tout provient de ce système.

Le système d’alchimie de Ryza 1 est fondé sur une approche par nœuds. Lorsque qu’on synthétise un objet, on place nos ingrédients sur une grille en les reliant à des nœuds pour créer des combinaisons. Ce mécanisme possède une courbe d’apprentissage, mais une fois maîtrisé, il offre une satisfaction immense avec de jolis résultats quand le dieu RNG est avec nous pour tout obtenir rapidement.

En plus de la formule, on y trouve un système basé sur la qualité et le trait. Le jeu ne nous limite pas à simplement faire un lingot. Non, on crée ce lingot de fer avec une qualité pouvant monter jusqu’à cent points, et chaque niveau de qualité améliore ses propriétés. De plus, des traits spécifiques peuvent s’ajouter, accordant des bonus supplémentaires. Créer l’objet parfait devient un objectif, voire un mini jeu à lui tout seul. Certaines quêtes secondaires demandent précisément un objet avec une certaine qualité minimale.

Cependant !!! Ce point névralgique du jeu n’est pas non plus parfait. Les premières heures sont confuses. Les tutoriels aident, mais pas toujours suffisamment clairement. Je ne vous cache pas que j’ai dû aller sur internet me renseigner pour bien comprendre le fonctionnement. De plus, le côté limite du panier de collecte, même amélioré, signifie que vous revenez souvent à la base faire de l’alchimie. C’est une boucle relaxante, certes, mais qui, sur la durée, peut devenir un peu monotone si vous n’adorez pas ce type de mécanique.

Et aussi le gros bémol qui, de ma part, est frustrant voire honteux…. Surtout pour une licence appréciée en Europe. Sur la trilogie DX, SEULEMENT l’épisode 2 est disponible avec une traduction française. Atelier 1 et 3 ne sont disponibles qu’en anglais pour les textes…POURQUOI!!!! C’était le moment c’était LÀ qu’il fallait jouer un coup de maître…. Surtout pour des jeux ultra fournis en dialogues et mécanismes de jeu.

Des Combats Qui Se Peaufinent

Atelier Ryza a marqué un tournant dans la série en proposant un système de combat plus dynamique et engageant que les précédents opus. Les combats conservent la nature tour par tour, mais ajoutent une couche de tactique en temps réel avec un minuteur affichant l’ordre d’action des combattants. Lorsque notre tour arrive, on choisit entre attaquer normalement, utiliser une compétence, consommer un objet, ou tenter une fuite.

Le vrai système qui rend les combats intéressants, ce sont les niveaux de tactique. Au fur et à mesure qu’on accomplit des attaques normales, on accumule des points d’action (AP). Une fois qu’un seuil est atteint, on augmente votre niveau de tactique, passant du niveau 1 au niveau 5. Plus notre niveau de tactique augmente, plus vos compétences deviennent puissantes et révèlent des animations impressionnantes pour le groupe. Les niveaux 1 et 2 restent franchement mornes, avec seulement deux attaques dans les combos et des dégâts relativement faibles. À partir du niveau 3, le combat s’accélère et devient vraiment satisfaisant. Les animations se déploient, les chaînes d’attaques s’enchaînent, et les dégâts affichés nous donnent une sensation de puissance.

L’ordre d’action affiché dans le minuteur rend la stratégie importante, notamment pour les combats boss qui, je trouve, font partie des meilleurs que j’ai eu à faire. On doit positionner nos personnages différemment dans l’arène, concentrer les attaques sur un ennemi ou les disperser. Pendant les combats contre des créatures standards, selon notre difficulté choisie, cela importe peu. Les combats se résolvent rapidement, même au niveau de tactique 2. Pour les boss, comprendre l’ordre des attaques et placer vos personnages devient vital.

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Pour atteindre les niveaux tactiques élevés, on dépend fortement de la stat de vitesse. Si nos personnages sont trop lents, on stagnera aux niveaux 1 et 2 et les combats deviennent ennuyeux. Certains boss commencent aussi forcément au niveau de tactique 1, ce qui signifie que les premières phases de la bataille traînent en longueur, attendant que les compteurs d’AP se remplissent. On reste sur un point faible connu des JRPG au tour par tour, surtout que les jeux Atelier ne sont pas réputés pour être courts, je ne le dis pas négativement mais pour cette version Deluxe je n’aurais pas dit non pour avoir quelques options de facilités comme le font Square Enix.

Un joli jeu qui fonctionne partout

Visuellement, Atelier Ryza adopte un style animé très distinctif. Les modèles 3D des personnages capturent ce style. Les environnements de Kurken Island se distinguent par une palette de couleurs chaleureuses et accueillantes. Chaque zone possède sa propre esthétique. Les textures sont agréables, les détails ambiants donnent vie aux zones, et les effets d’éclairage créent une atmosphère cohérente.

Les environnements, tandis que bien construits, ne regorgent pas de végétation dense ou de détails micro. Sur PC en particulier, avec les bons paramètres, le jeu propose une version très propre. L’option Photo Mode, ajoutée en tant que mise à jour, permet de capturer des moments du jeu, et le jeu possède tous les DLC sortis à ce jour.

Le jeu tourne sans soucis en 3440×1440 avec une RTX 4090, (un peu overkill pour ce genre de jeu), le jeu a eu des upgrades visuels pour être plus agréables sur les machines et consoles récentes. Sur la Rog Xbox Ally X, le jeu tourne à 60 fps en 1080p avec les textures en élevées, et un mix entre standard et options désactivées comme les effets de traitements et autres, le tout en 17W de consommation.

Une Sérénité Mélodique

Les thèmes musicaux ornent plutôt bien le monde, créant une atmosphère zen. La musique d’exploration est douce et apaisante, parfaite pour ces moments où vous ramassez des ressources. Les thèmes de combat sont énergiques sans être agressifs, propulsant les batailles sans les rendre stressantes.

Le thème du boss et d’autres morceaux plus intenses. Les effets sonores, les bruitages de personnages et les sons d’interaction ressortent bien. Le jeu est doublé en japonais, mais je le rappelle… pas de sous-titres français.

Une Perle Qui Éclabousse

Atelier Ryza: Ever Darkness & the Secret Hideout DX est un JRPG original et relaxant, enrichi par du contenu additionnel et un système d’alchimie innovant. L’exploration est plaisante et les personnages attachants, même si les combats restent classiques et certains choix de design limitent l’expérience. Pour ceux qui aiment le crafting et une narration qui prone le calme, c’est un très bon choix. Les amateurs d’action intense ou d’histoires très dramatiques pourraient être moins conquis. Une expérience agréable et différente, recommandée pour les joueurs recherchant un style posé mais travaillé, et ce n’était que le premier épisode. Mais le gros point noir de ce jeu c’est qu’il n’est pas traduit en français pour les textes, impossible de pardonner cela sachant que le 2 a été traduit.

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