Bittersweet Birthday

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Graphisme8
Animation7.5
Gameplay7.3
Bande-Son6.8
Intérêt8
7.5

Bittersweet Birthday, est un jeu de World Eater Games et qui a été publié par DANGEN Entertainment, une maison d’édition spécialisée dans les jeux indépendants.

QUAND LA MÉMOIRE SE BROUILLE

On commence sans vraiment comprendre ce qui se passe. On se réveille quelque part, on n’a pas de souvenirs, pas d’identité, juste des questions. Une voix nommée Ada nous parle par les haut-parleurs, prétendant vouloir nous aider à fuir. Mais fuir quoi exactement ?

L’idée du scénario, c’est de comprendre cette confusion, de retrouver des fragments d’un passé traumatisant. Chaque boss qu’on croise, c’est quelqu’un de notre passé. Les combats ne sont pas de simple étapes de progression mais des indices pour découvrir la vérité sur notre identité.

Le jeu mélange l’horreur psychologique et la science-fiction, avec une bonne dose d’humour noir. L’histoire traite des thèmes comme le trauma et l’identité. par moment j’ai plus un effet « plus de questions que de réponses », Il y a des moments où ça s’embrouille un peu, où on ne sait pas vraiment pourquoi on fait ce qu’on fait. Les flashbacks narratifs peuvent être confus.

DES COMBATS QUI DEMANDENT DE L’EFFORT

Je vais être direct, ce jeu n’aime pas nous faire plaisir. Chaque affrontement, c’est un duel en tête-à-tête contre l’un de vos Némésis qui va prendre plaisir à nous donner du fil à retordre.

Le système de combat mélange les Souls-like avec les bullet-hell. On doit apprendre les patterns des boss, anticiper leurs mouvements, frapper au bon moment. Les esquives doivent être précises, trop tôt ou trop tard et on prend de lourds dégâts. Il faut bloquer et parer au bon moment aussi. Tout n’est question que de timing précis

Chaque boss a plusieurs phases, et chaque phase change fondamentalement comment on doit l’affronter. C’est frustrant, voire rageant au possible. Il y a certains moments, certaines attaques sont littéralement mortelles, qui frisent le délire, petit souvenir traumatisant de Nier Automata. Ce n’est pas juste difficile, cela peut, en fonction de chacun, devenir déprimant, pour ma part je rage mais j’en redemande.

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Ce qui sauve le gameplay, c’est le Memory System. Ce système vous permet de déverrouiller des modificateurs qui rendent les combats plus faciles ou plus durs selon ce que vous voulez. Ces modificateurs ne rendent jamais le jeu trivial, mais ils donnent une certaine flexibilité.

DES MOMENTS POUR RESPIRER

Entre les combats, le jeu change complètement d’atmosphère. On se retrouve dans un village où habitent des PNJs avec lesquels on pourra discuter. Il y a des quêtes secondaires, des secrets à découvrir, des mystères locaux à résoudre. C’est l’occasion de respirer après les affrontements éprouvants.

Le jeu nous propose aussi quelques mini-jeux pour faire redescendre la tension, il y a les fléchettes, un Pierre-Papier-ciseaux et une sorte de Gachapon pour ceux qui ont la collectionnite aiguë.

Le système de sauvegarde a à sa propre particularité. Dans le passé, on peut sauvegarder n’importe où, mais dans le présent, vous devez trouver un lit.

Je trouve que les sections d’exploration sont bien plus lentes que les combats. Passez 15-20 minutes à discuter avec des villageois peut sembler très long. Vraiment long. Les quêtes secondaires sont intéressantes, mais elles ne sont pas toujours clairement liées à l’histoire principale.

On comprend plus tard que résoudre ces quêtes secondaires prend du sens, mais cela aurait eu encore plus d’impact avec une traduction française. Et oui, malheureusement ceux qui sont allergiques à la langue de Shakespeare ne seront pas heureux de lire ces lignes.

DU PIXEL ART QUI MARCHE

Sur cet aspect, le jeu se défend bien. Le pixel art est vraiment soigné. Le jeu a été construit avec Godot, un moteur open-source. Les développeurs ont fait un bon travail avec

Les personnages sont dessinés avec soin et les animations sont fluides. Chaque boss a une identité visuelle distincte, et leurs attaques sont lisibles visuellement même au milieu du chaos.

Les environnements sont bien détaillés. Le village a un certain charme. Le contraste avec les zones de combat, qui sont souvent plus sombres, crée un contraste qui se remarque.

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Les backgrounds sont pas mal. Il y a de la profondeur, de l’attention au détail qu’on n’attend pas forcément dans un jeu indépendant.

Une BANDE-SON INÉGALE

La musique dans les jeux vidéo est toujours très importante pour moi, mais je sais que selon l’artiste, selon la production ou mes attentes ça peut être compliqué. Ici j’en suis resté sceptique.

Certains morceaux sont bons à l’oreille, les thèmes des boss apportent un effet nostalgique aux jeux que nous avons connus qui correspond au style pixel art du jeu.

De l’autre côté, le design sonore global est inégal. Il y a plusieurs scènes où la musique est absente, ou où les effets sonores manquent là où ils devraient être présents. Des moments importants perdent de l’impact parce qu’il manque ce retour audio.

Quand on est en phase d’exploration, le silence peut être trop silence, laissant l’expérience sonore un peu vide.

Ce n’est pas une mauvaise bande-son, loin de là, c’est juste inégal.

ENTRE CHAOS ET MÉLANCOLIE

Bittersweet Birthday est un jeu qui essaie et montre sa différence et on peut le saluer pour cette prise de risque. L’équilibre entre les combats difficiles et les segments d’exploration lents peut être inégal. Le scénario, bien qu’intéressant, se perd parfois dû à son manque de traduction française qui n’aide pas vu les thèmes abordés. La bande-son est inégale.

Mais malgré ces défauts, il y a quelque chose qui marche, ce petit éclat d’âme qui fait que l’on aime ce jeu. Les combats contre les boss sont satisfaisants une fois qu’on les maîtrise. Les personnages sont étranges mais attachants. L’atmosphère générale accroche.

Le monde des jeux indépendants est rempli de difficultés mais cela ose, soit ça marche soit ça casse, pour ma part c’est passé et j’ai passé un bon moment, vous pouvez lui donner sa chance mais il faudra accepter de jouer en anglais pour le moment.

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