Firefighting Simulator: Ignite Summer Camp

Développé par weltenbauer. Software Entwicklung GmbH et édité par astragon Entertainment, Firefighting Simulator: Ignite continue son offensive avec son premier contenu additionnel, le DLC Summer Camp. Sorti le 16 octobre 2025 ce pack fait partie intégrante du Season Pass Year 1 et marque le début d’une série de contenus prévus jusqu’en 2026. Je remets mon casque et je repars au combat pour sauver la situation
Le Camp Woodchuck en cendres
Le DLC Summer Camp se concentre sur un environnement totalement inédit qui tranche avec les décors urbains du jeu de base. Le Camp Woodchuck, avec son grand lac pittoresque, ses cabanes en rondins et son chalet communautaire, offre une atmosphère bucolique qui contraste violemment avec les incendies que nous devons combattre. Par contre, je n’ai pas retrouvé d’adolescents poursuivis par un certain Jason.
Le DLC propose 2 missions, chacune nous plonge dans des situations critiques où les flammes menacent de réduire en cendres ce patrimoine local. La première mission nous confronte à un incendie de cabane qui se propage rapidement à travers les structures en bois, tandis que la seconde élève l’intensité d’un cran avec des enjeux encore plus périlleux. La durée de chaque mission oscille entre 30 minutes et une heure selon notre niveau de maîtrise et la difficulté choisie, ce qui représente un contenu relativement généreux pour un DLC à moins de cinq euros.
L’environnement boisé du camp introduit des défis tactiques spécifiques. Les constructions en rondins brûlent différemment des immeubles en béton, et la proximité des arbres ajoute un risque constant de propagation. On doit constamment surveiller les foyers secondaires qui peuvent s’allumer à distance, portés par les braises et le vent. Comme je vous l’avais dit dans le test du jeu principal, je suis un ancien pompier et je vous confirme que ce genre d’interventions sont particulièrement nerveuses, car même après avoir maîtrisé l’incendie principal, on n’est jamais vraiment tranquille. Le lac du camp offre heureusement un point d’eau stratégique, mais son accès nécessite parfois de dérouler des centaines de mètres de tuyaux, testant notre organisation logistique.
Jouer avec le feu
Le DLC reprend intégralement les mécaniques de gameplay du jeu de base, ce qui est à la fois rassurant et légèrement décevant. On retrouve toute notre panoplie d’outils authentiques comme les lances à incendie, haches, barres Halligan pour forcer les portes ou encore les scies circulaires.
Les camions disponibles s’adaptent bien aux missions du camp. On peut choisir parmi les sept véhicules débloqués dans le jeu principal, et le système de recommandation nous oriente judicieusement vers des modèles adaptés au terrain. Les nacelles élévatrices se révèlent particulièrement utiles pour atteindre les toits des chalets, tandis que les lances à mousse haute capacité font merveille contre les feux de barbecue qui dégénèrent. Le moniteur de toit, cet outil monté sur l’échelle aérienne qui permet d’arroser depuis le haut, devient indispensable dans certaines phases critiques où l’accès au sol est trop dangereux.
L’intelligence artificielle de nos coéquipiers demeure toujours le point faible du système. Si nos trois acolytes virtuels sont capables d’initiatives intéressantes comme installer automatiquement une ligne d’alimentation depuis l’hydrant ou rechercher des victimes, leur comportement peut rapidement devenir frustrant. Il m’est arrivé à plusieurs reprises de voir l’un d’eux rester planté devant un mur en flammes sans réagir, ou pire, affirmer avec conviction que l’incendie était maîtrisé alors que le chalet entier partait en fumée au premier étage. La roue de commandes radiale permet heureusement de leur donner des ordres précis, mais elle manque de réactivité dans l’urgence. Quand il faut courir sauver une victime en train de suffoquer et qu’on doit jongler entre donner des instructions claires à l’équipe et gérer notre propre intervention, la manette en main devient parfois maladroite.
Le mode multijoueur en ligne jusqu’à quatre joueurs reste sans conteste la meilleure façon d’expérimenter ces missions. La coopération avec de vrais humains transforme totalement l’expérience, permettant une coordination tactique impossible à obtenir avec l’IA.
l’Unreal Engine 5 encore et toujours
Le DLC tire parti de l’Unreal Engine 5 avec des flammes qui réagissent dynamiquement à l’environnement, une fumée volumétrique immersive et des effets de chaleur réalistes. Le Camp Woodchuck bénéficie d’une jolie direction artistique avec son ambiance estivale américaine typique. Cependant, les animations des personnages restent rigides et robotiques, et les interactions manquent de fluidité. Quelques soucis techniques apparaissent aussi, comme une distance d’affichage limitée provoquant du poping et des problèmes de collisions frustrants. Malgré tout, l’ambiance visuelle globale est convaincante et immersive.
Bande-son entre efficacité et banalité
Le jeu offre une ambiance sonore fonctionnelle sans être mémorable. La musique orchestrale pose une tension de base, mais reste répétitive et manque de variété. Les effets sonores des flammes, outils et explosions sont bien faits et participent à l’immersion. En revanche, les voix des dispatchers et coéquipiers manquent d’émotion et se répètent trop souvent, ce qui casse l’ambiance. Le mixage est clair et spatialise bien les sons, mais l’ensemble manque de puissance et d’intensité pour vraiment rendre la tension d’un feu hors de contrôle.
Technique et optimisation : un moteur puissant mais quelques ratés
le DLC hérite des forces et faiblesses du jeu de base. Sur Xbox Series X, les performances oscillent généralement autour de 30 à 40 images par seconde selon la complexité des scènes. Le jeu vise manifestement un framerate non verrouillé, ce qui peut provoquer quelques variations perceptibles, notamment quand plusieurs foyers importants génèrent simultanément fumée, flammes et particules. Ces baisses restent gérables et n’ont jamais entravé significativement ma progression.
Le jeu a bénéficié depuis son lancement le 9 septembre 2025 de plusieurs correctifs, dont un Hotfix #1 sorti mi-septembre qui a résolu de nombreux crashs et bugs de stabilité. Ces mises à jour ont amélioré notamment les interactions avec les véhicules, corrigé des problèmes de traduction, et optimisé la détection d’obstacles par les camions contrôlés par l’IA. Malgré ces efforts, quelques soucis subsistent. J’ai rencontré deux crashs complets après quelques heures sur le DLC, sans raison apparente. Rien de catastrophique je vous rassure, les soucis habituels d’Unreal Engine 5…
Quelques bugs mineurs persistent également. Il m’est arrivé de voir des victimes conscientes refuser d’entrer dans la nacelle aérienne malgré mes instructions claires, m’obligeant à redémarrer la mission pour éviter de leur mettre la hache dans la tête. Certaines zones du jeu présentent des trous dans la géométrie où on peut tomber et se retrouver coincé, particulièrement après l’effondrement des toits. Les développeurs sont conscients de ces problèmes et continuent de publier des patchs, ce qui est rassurant pour l’avenir du titre.
Le jeu étant Xbox Play Anywhere, les joueurs PC disposent en plus d’un éditeur de missions complet via Mod.io, une fonctionnalité absente sur consoles où on ne peut que télécharger et jouer les créations de la communauté après validation par les développeurs.
Quand les vacances sont chaudes mais pas trop
Le DLC Summer Camp de Firefighting Simulator: Ignite accomplit sa mission de base : fournir du contenu additionnel de qualité correcte aux fans du jeu
Cette première extension souffre du même mal que le jeu de base, un potentiel formidable bridé par des choix de game design parfois décevants et des finitions inégales. L’intelligence artificielle frustrante de nos coéquipiers, les animations rigides des personnages, l’absence de réelle progression narrative, le manque de variété dans les objectifs… Tous ces éléments déjà présents dans le jeu principal se retrouvent intacts dans le DLC. On aurait espéré que cette extension soit l’occasion d’adresser certains de ces problèmes, ou au minimum de proposer des mécaniques inédites. Ce n’est malheureusement pas le cas.
On se retrouve donc avec un DLC honnête mais sans audace, qui se contente d’être un supplément fonctionnel plutôt qu’une véritable évolution. Reste que pour moins de cinq euros, difficile d’être trop sévère. On obtient ce qui était annoncé, deux missions supplémentaires dans un nouvel environnement, point final. Aucune mauvaise surprise, mais aucune révélation non plus
J’ai quand même retrouvé l’envie de repartir dans le camion pour remplir ma mission. et malgré cela, on garde un bon simulateur de pompier qui deviendra meilleur avec le temps.