One Piece Pirate Warriors 4 : Legendary Edition

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Graphisme8
Animation8
Gameplay8.3
Bande-Son7.5
Intérêt8
8

One Piece Pirate Warriors 4 : Legendary Edition est l’aboutissement des efforts de Koei Tecmo Games et Bandai Namco Entertainment, deux mastodontes respectifs du genre Musou et de l’exploitation de licences majeures. Koei Tecmo, bien connu pour sa domination dans la série Dynasty Warriors depuis des lunes, a toujours excellé dans l’art de créer ces batailles chaotiques où l’on se sent invincible en déferlant sur des hordes d’ennemis. Quant à Bandai Namco, éditeur historique de la licence One Piece, il a su confier le projet à une équipe capable de comprendre les nuances du matériau source. Repartons ensemble sur Grand Line pour découvrir ou redécouvrir les aventures de l’équipe de chapeau de paille.

Six Arcs Condensés avec Intensité

One Piece Pirate Warriors 4 n’essaie pas de couvrir l’intégralité de la série One Piece. Le jeu se concentre sur six arcs majeurs du manga : Alabasta, Water Seven/Enies Lobby, la Guerre au Sommet (Sabaody et Marineford), Dressrosa, Whole Cake Island et Wano. Des arcs comme Skypiea et Thriller Bark seront absents au programme.

Chaque arc est divisé en plusieurs missions, et ce qui impressionne, c’est la variété des personnages jouables. En début de jeu, on est fortement limité aux Mugiwara, mais plus on progresse, plus le roster explose. À Whole Cake Island, on va jouer tour à tour avec Luffy, Sanji, des personnages secondaires, et même des ennemis comme Katakuri. Les fans du manga seront aux anges et je reconnais que les arcs se jouent sans ressenti d’ennui apparent.

L’histoire elle-même est fortement condensée. Ce n’est pas un problème si on connaît One Piece, mais si on débute par ce jeu, on va perdre énormément de contexte. Les missions importantes comme la fuite de Water Seven ou l’assaut sur Marineford sont présentées de manière accélérée, avec les cinématiques les plus critiques préservées, mais tout le développement émotionnel du manga est sacrifié. Le jeu ne spoile pas sur les grandes révélations, mais il ne nous explique pas non plus pourquoi ces moments sont si importants dans la série, on ressent que le but du jeu est de présenter un fan service absolu.

L’arc de Wano (qui était affreusement long dans le manga….) Prendra un parti original. Bandai Namco et Koei Tecmo ont créé des missions exclusives qui n’existent pas dans le manga, ce qui offre du contenu inédit aux fans. Sans spoiler, disons que cet arc explore des possibilités narratives que la série n’a jamais prises.

En plein de le Musou

Le système de combat repose sur trois piliers. D’abord, les combos standards au sol, qui peuvent enchaîner trois à quatre frappes, et ensuite se transformer en une attaque de lancement qui projette les ennemis dans les airs. Une fois qu’un ennemi est en l’air, on accède à un ensemble complètement différent de combos. En plein vol, on peut continuer à frapper son adversaire, puis le relancer dans les airs avec un dash en l’air pour recommencer. Si on maîtrise ces transitions, on peut maintenir un seul ennemi dans les airs pendant une trentaine de secondes, un parti pris orienté spectacle assumé.

Contrairement aux jeux Musou classiques où le dash ne sert qu’à esquiver ou à se déplacer rapidement, ici il est une arme à part entière. Un dash en plein milieu d’un combo réinitialise la chaîne d’attaques, permettant de créer des enchaînements impossibles dans les anciens jeux. On peut combiner cela avec des lancements en l’air pour créer des situations sur le champ de bataille où on garde les ennemis suspendus dans le chaos.

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Ne dérogeant pas à la règle, on finit sur les attaques dévastatrices. On a trois slots qu’on peut remplir avec des attaques Musou et des coups spéciaux. Les attaques Musou, si vous avez l’habitude de ce style de jeu sont les grosses attaques de zone, déclenchées quand la jauge est pleine, et elles sont explosives et spectaculaires. Chaque personnage a sa propre version, et certaines sont vraiment mémorables. Les coups spéciaux sont plus variés et plus rapides, et leur cooldown diminue quand on frappe des ennemis. Fan service oblige, le jeu nous donne assez de facilité pour envoyer beaucoup d’attaques Musou durant nos parties.

L’IA reste dans les standards de ce style de jeu, et quand on joue un Musou, on est à s’attendre à avoir des ennemis ultra réactifs qui nous donneront du fil à retordre…..MAIS certains de combats de boss ne sont pas à prendre à la légère, il faut bien un peu de défis et rester un peu logique dans l’univers du manga.

Donnez-moi TOUS !!

La Legendary Edition contient tous les Character Pass du jeu, ce qui signifie qu’on débloque d’emblée un roster massif. Il y a presque 90 personnages jouables. Pour comparer, Hyrule Warriors, que je considère l’un des meilleurs Musou hors-série, en propose autour de 35 à 40.

Chaque personnage ne joue pas exactement comme les autres. Bien sûr, tous ont les mêmes boutons de base (combos, dash, spéciales), mais la façon dont ils enchaînent ces actions varie énormément selon leur archétype. On ne jouera pas un Luffy de la même façon que Nami ou Usopp. La situation est équivalente aussi du côté des antagonistes, Un Doflamingo n’agira pas de la même façon que Kaido.

Au-delà du mode histoire, il y a plusieurs autres modes. Le Free Log permet de rejouer n’importe quelle mission du mode histoire avec n’importe quel personnage débloqué, le Treasure Log, un ensemble de missions avec des objectifs spécifiques et des défis thématiques. Les missions multijoueur incluent des batailles de boss géantes (jusqu’à quatre joueurs contre un boss unique), des batailles de primes conjointes (quatre joueurs se battent les uns contre les autres tout en combattant des hordes), et des défenses chronométrées (quatre joueurs défendent un territoire).

Le mode coopération local et en ligne est une présence bienvenue, même s’il faut noter qu’il y a des restrictions sur quelles missions peuvent être jouées en coop. Certaines missions spéciales du mode histoire ne sont accessibles que solo.

La Legendary Edition inclut tous les épisodes bonus. Il y a trois épisodes supplémentaires au-delà du mode histoire : « Les Aventures de Yamato », « Chronique de Combat de Koby » et « Voie du Roi des Pirates ». Ces épisodes ajoutent du contenu solo avec ses propres missions et ses propres objectifs. Ils ne sont pas massifs, mais ils offrent des variations intéressantes sur la formule.  »

Il faut aussi noter que le jeu continue de recevoir du DLC. Des Character Packs supplémentaires arrivent régulièrement, ajoutant de nouveaux personnages. Actuellement, on en est à plus de 7-8 packs de DLC.

Un jeu qui garde le cap

Le jeu a été amélioré pour les consoles actuelles, sur Xbox série X on est en 4K à 60fps, plus d’ennemis à l’écran, et des temps de chargement réduits. Le jeu maintient généralement une frame rate stable. Il y a occasionnellement quelques petits ralentissements lors d’énormément d’actions à l’écran, mais rien qui ne brise vraiment l’expérience.

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Le style artistique hyperbolique et coloré du jeu correspond parfaitement à l’univers One Piece. Les environnements sont destructibles et réactifs. Les bâtiments s’effondrent sous la violence des combats. Les explosions envoient des vagues de débris.

L’animation est généralement fluide. Chaque personnage a des animations uniques pour ses combos, et elles sont vraiment détaillées. C’est du fan service visuel qui fonctionne vraiment bien. Certains modèles de personnages montrent clairement leur âge (particulièrement les modèles des personnages mineurs), mais les protagonistes et antagonistes majeurs sont vraiment bien faits.

Du son Mousaillon

La musique de Pirate Warriors 4 est composée de manière étonnamment symphonique. Le thème principal, joué par le Siena Wind Orchestra, établit le ton immédiatement : épique, aventureux, un peu chaotique. C’est la musique qu’on attend d’une série One Piece.

Le hic, c’est que la musique globale du jeu se mélange parfois un peu trop facilement. Contrairement à la série animée où chaque arc a une musique thématique reconnaissable, plusieurs missions du jeu utilisent la même bande sonore. Bandai Namco offre la possibilité d’acheter des packs musicaux supplémentaires, incluant la musique de l’anime One Piece original et la bande sonore de One Piece Film: Red.

Si on les active, la musique devient beaucoup plus attachée à chaque moment. C’est regrettable que ce contenu ne soit pas inclus de base, même dans la Legendary Edition, pas si légendaire que cela au final…surtout à 109.99€, donc il faudra passer à nouveau par la case achat pour avoir l’experience complète qui est censée être déjà complète.

Les effets sonores de combat sont excellents. Chaque coup a du poids, chaque explosion résonne. Les cris de personnages, en japonais, sont énergiques et appropriés. Les petites voix des ennemis basiques créent une ambiance chaotique. C’est vraiment le point fort de la présentation audio du jeu.

Pour ceux qui veulent être Roi des pirates

One Piece Pirate Warriors 4 : Legendary Edition sur Xbox Series X est un jeu que je recommande, mais avec des réserves honnêtes. C’est un excellent Musou game, probablement un des meilleurs titres du genre produit en dehors peut-être de Hyrule Warriors. Le système de combat est vraiment bon, le roster est massif, et les améliorations techniques de cette version nouvelle génération sont appréciables.

Si on est fan de One Piece et du genre Musou, c’est un achat facile. Si on est nouveau à One Piece mais qu’on aime les jeux d’action épiques, on peut apprécier le jeu, mais il faut comprendre qu’on va passer à côté de beaucoup du contexte. Si on n’est pas particulièrement fan de la licence ou du genre, Pirate Warriors 4 ne va probablement pas vous convertir. C’est un jeu fan service qui s’adresse vraiment à son public.

La Legendary Edition se vante d’être l’expérience complète en proposant tous les DLC sortis à ce jour….mais sans les musiques, donc pas si complète au final . Si vous possédez déjà le jeu, il sera upgradé gratuitement. J’ai passé un bon moment sur le jeu, mais je ne suis toujours pas devenu le roi des pirates.

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