Mario Kart World

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Graphismes8.4
Animation7.8
Jouabilité9.1
Bande son8.7
Intérêt9
8.6

Cela faisait plus de dix ans que les fans attendaient un véritable nouveau volet de Mario Kart. Bien sûr, Mario Kart 8 Deluxe sur Switch a tenu le haut du pavé avec ses millions de ventes et ses vagues de DLC, mais il restait un jeu de la génération précédente, une version augmentée d’un titre initialement sorti sur Wii U. C’est dire à quel point Mario Kart World sur Switch 2 était attendu au tournant. Et cette fois, Nintendo n’a pas simplement joué la carte de la sécurité. Il a pris tous les risques, quitte à bousculer les habitudes et à redessiner les contours de sa propre formule.

Dès les premières annonces, on a senti que l’ambition était colossale. Le jeu ne devait pas juste être une suite, mais une redéfinition. Nouveau moteur graphique, circuits conçus pour accueillir jusqu’à 24 joueurs simultanés, système de pistes multi-branches, introduction de modes compétitifs inédits comme l’Élimination par tour, environnements dynamiques : Mario Kart World a clairement été pensé comme un tournant, un point d’orgue, peut-être même un jalon historique dans la série. L’objectif est clair : marquer la Switch 2 au fer rouge avec une vitrine à la fois technique, artistique et ludique.

Mais pourquoi maintenant ? Pourquoi cette prise de risque soudaine, après tant d’années de conservatisme assumé dans la série ? La réponse est sans doute à chercher du côté de la concurrence. Sega n’a jamais complètement abandonné le terrain du kart arcade, et en septembre, un tout nouveau Sonic Racing Superstars débarque lui aussi sur les consoles concurrentes, sur Switch et plus tard sur Switch 2, avec une ambition revue à la hausse : graphismes en Unreal Engine 5, circuits modulaires, transformations en temps réel, et mode histoire scénarisé. Autant dire que Nintendo ne pouvait pas se permettre de livrer une simple itération de plus. Il fallait éblouir. Reprendre l’avantage. Et dans ce duel mythique entre Sonic et Mario, Mario Kart World semble bien décidé à porter le coup d’éclat décisif.

Ce qui frappe en lançant Mario Kart World, c’est à quel point tout a été repensé. Pas pour détruire, mais pour sublimer. L’ADN de la série est toujours là, bien vivant : les carapaces rouges, les bananes bien placées, les raccourcis secrets et les musiques entêtantes. Mais tout le reste a été dopé, démultiplié, élargi, redessiné. Le jeu respire la maîtrise, l’explosion de moyens, mais aussi l’envie de réinventer une formule que certains croyaient figée. En cela, Mario Kart World n’est pas seulement une suite attendue : c’est un manifeste. Un appel au chaos joyeux, à la course débridée, à la fête permanente. Et il tombe à point nommé.

Avec Mario Kart World, la saga franchit un palier technique qu’on n’osait plus espérer. Dès les premières secondes de jeu, la claque est là, implacable. On connaissait l’élégance visuelle de Mario Kart 8 Deluxe, sa direction artistique soignée, mais on entre ici dans une autre dimension. La Switch 2 ne plaisante pas : 4K natif en mode docké, 60 images par seconde constants en toutes circonstances (même à 24 joueurs), HDR dynamique et gestion avancée de la lumière. Le tout, sans compromis sur la direction artistique emblématique de Nintendo, qui conserve son charme coloré tout en gagnant en finesse, en densité et en profondeur.

La modélisation des environnements est bluffante. Chaque circuit est une carte postale animée, vivante, mouvante. Les textures sont plus riches, les reflets plus subtils, les particules plus présentes. Les flaques d’eau projettent de légères ondulations quand un kart les traverse. Les forêts bougent avec le vent. Les flammes des geysers semblent palpiter. Les ombres projetées sont dynamiques, avec une précision presque cinématographique dans certains décors urbains nocturnes. Certains circuits proposent des transitions d’ambiance en temps réel : un ciel bleu se couvre peu à peu, une tempête de sable s’élève à l’horizon, une aurore boréale apparaît en pleine nuit arctique. Ces éléments n’ont rien d’esthétique seulement : ils modifient subtilement le comportement de certains véhicules, ajoutant une strate tactique nouvelle.

Mais ce qui surprend peut-être encore plus, c’est la gestion des surfaces. L’équipe de développement a entièrement revu le comportement physique des revêtements de piste. Rouler sur la neige produit une légère dérive supplémentaire. Une route détrempée après une averse génère des glissades réalistes si l’on entre trop vite dans un virage. Les circuits en métal ou en cristal diffusent même un effet de vibration ou de résonance visuelle quand le peloton entier passe en masse. Cela reste du Mario Kart : arcade, accessible, fun. Mais ce souci du détail renforce l’immersion, sans jamais la complexifier.

Autre ajout bienvenu : le mode photo, qui bénéficie ici de toutes les fonctionnalités attendues d’un photographe numérique en 2025. On peut ajuster la focale, simuler des objectifs cinéma, intégrer des filtres de couleur ou des effets de grain. L’éclairage est calculé en ray tracing, uniquement dans ce mode, pour permettre des screenshots d’une beauté saisissante. Certains fans ont déjà transformé ce mode en galerie d’art virtuelle, tant les décors s’y prêtent. C’est simple : Mario Kart World est l’un des rares jeux où l’on s’arrête volontairement en bord de piste pour admirer un coucher de soleil ou une cascade.

Même les animations ont été retravaillées. Chaque personnage bénéficie de mouvements faciaux détaillés, de réactions contextuelles plus riches (joie, surprise, frustration) et d’interactions spécifiques selon le véhicule ou le terrain. Un Luigi en scooter glisse différemment qu’un Bowser en monster truck, et chacun le montre dans ses mimiques. Les spectateurs dans les décors, qu’il s’agisse de Toads, Yoshis ou Goombas, réagissent eux aussi à ce qui se passe sur la piste : applaudissements synchronisés, sursauts de surprise en cas de carapace bleue, feux d’artifice à l’arrivée.

Enfin, il faut saluer la stabilité exemplaire du jeu… du moins en solo ou en ligne. Car en multijoueur local, en écran partagé à trois ou quatre joueurs, la fluidité se sacrifie partiellement au profit du rendu visuel. On descend alors à 30 images par seconde, parfois moins dans certaines sections riches en effets. Ce compromis ne gâche pas le plaisir (le jeu reste lisible et parfaitement jouable) mais il rappelle que la Switch 2, bien que très solide, a ses limites lorsqu’on cumule rendu haute définition, IA multiple, et affichage fractionné. Les puristes du 60 FPS pourront tiquer, mais la magie reste intacte, surtout dans les modes à deux joueurs où la performance se maintient mieux.

S’il y a bien un domaine où Mario Kart World étonne immédiatement, c’est celui de la conception des circuits. Pour accueillir 24 karts en simultané sans transformer la piste en entonnoir ingérable, Nintendo a complètement revu sa copie. Fini les tracés étroits façon circuit de karting local. Ici, chaque course évoque davantage une autoroute futuriste, un boulevard spatial, ou un chemin de montagne reconfiguré pour le grand spectacle. Mais loin de se contenter d’élargir simplement la route, les développeurs ont conçu un système inédit de pistes à embranchements horizontaux, véritable révolution de game design dans la série.

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Concrètement, la plupart des circuits s’élargissent à certains moments clés en microsections alternatives : au lieu de prendre un virage classique, la route se divise soudain en trois, quatre, parfois cinq sections différentes. Certaines sont plus sinueuses, d’autres proposent des rampes pour les figures, d’autres encore incluent des surfaces dangereuses mais potentiellement plus rapides. Chacun peut ainsi choisir sa voie en fonction de son style de conduite, de la densité du trafic devant soi, ou simplement par instinct. Ces embranchements, qui rappellent parfois les courses de ski à choix de porte, créent des micro-parcours simultanés qui se rejoignent naturellement un peu plus loin, souvent dans un looping commun ou une grande ligne droite.

Ce système a de nombreuses vertus. D’abord, il fluidifie la densité de trafic : dans une course à 24, les carapaces fusent, les explosions pleuvent, et les collisions sont nombreuses. Offrir à chacun une échappatoire temporaire dans un segment parallèle, c’est redonner un peu de lisibilité, de respiration. Ensuite, cela encourage une stratégie active de positionnement. On ne se contente plus de suivre le tracé en espérant un item salvateur. On anticipe les croisements, on évalue les risques : vaut-il mieux plonger dans la section intérieure piégée de cubes piquants pour viser un champignon rare, ou emprunter le chemin sûr mais bondé ? Parfois, certains embranchements sont dynamiques : une route s’ouvre ou se ferme selon le nombre de joueurs qui y accèdent, ou en fonction de bonus déclenchés par un joueur à l’avant.

La bonne surprise, c’est que cela n’enlève rien à la lisibilité de la course. Nintendo a fait un travail remarquable pour que même un joueur en fond de peloton ne perde jamais le fil, grâce à une signalétique impeccable et des transitions douces.

En somme, la conception des pistes dans Mario Kart World n’est pas seulement plus large : elle est plus intelligente, plus organique, plus libre. Elle transforme la course en terrain d’exploration, de prise de décision rapide, et de maîtrise tactique. C’est un pari audacieux, mais parfaitement réussi. La ligne droite se traduit parfois par l’usage des décors tout en verticalité!

Techniquement, c’est un tour de force. En ligne, le jeu parvient à synchroniser 24 karts sans ralentissement perceptible, sans désynchronisation flagrante, sans l’impression que des adversaires “téléportent” ou glissent sur la piste. Le netcode est d’une robustesse impressionnante, ce qui permet des affrontements d’une rare intensité, même dans des zones géographiques éloignées. Le matchmaking est rapide, les parties s’enchaînent sans friction, et le système de classement reste cohérent : les joueurs sont regroupés par niveau dans la mesure du possible, mais les performances exceptionnelles sont toujours récompensées.

Côté ressenti, le premier contact avec une course à 24 est saisissant. Le vacarme des moteurs, les couleurs qui fusent, la densité de la masse : on se croirait plongé au cœur d’un grand prix intergalactique, une sorte de Formule 1 sous acide. Les départs sont chaotiques, avec une mêlée de carapaces, de coups de klaxon et de champignons qui explosent dans tous les sens. Mais passé le premier virage, la course “s’étire” naturellement. Les meilleurs prennent les devants, les stratèges contournent la meute, les malchanceux tentent de remonter. Et au fil des tours, des petits pelotons se forment, des mini-rivalités émergent, et la tension ne faiblit jamais. Mais le jeu est aussi très voire trop punitif avec de belles descentes aux enfers qui peut propulser la tête du peloton vers les dernières places.

Depuis l’apparition du premier Circuit Arc-en-Ciel dans Super Mario Kart sur Super Nintendo, cette piste est devenue une icône, un symbole du rêve et de la magie qui se dégagent de la série. Chaque épisode y a apporté sa touche, en jouant sur les couleurs vives, les effets de lumière, et un design souvent spectaculaire. Mais avec Mario Kart World, Nintendo a élevé cette référence au rang d’œuvre d’art numérique, d’expérience sensorielle unique, et peut-être même de chef-d’œuvre incontestable de toute la saga.

Ce nouveau Circuit Arc-en-Ciel est une course dans l’espace, un voyage psychédélique à travers des arches cristallines, des cascades lumineuses et des passerelles suspendues au-dessus du vide intersidéral. Les couleurs explosent dans un kaléidoscope permanent : roses néons, bleus électriques, jaunes fluorescents, verts émeraude s’entremêlent dans un ballet féérique qui hypnotise dès le premier virage. La piste est parfois translucide, comme si elle était tissée de lumière solide, avec des reflets irisés qui captent chaque mouvement de kart.

Les sensations d’apesanteur sont parfaitement restituées, avec des portions où la gravité semble s’inverser ou s’annuler, obligeant à adapter sa conduite pour ne pas déraper dans le vide cosmique. Ces passages, tout en défiant la physique classique, sont intuitifs grâce à des animations subtiles, des effets de particules qui marquent la trajectoire et des indications visuelles claires. On ressent une véritable sensation de vertige et d’émerveillement, renforcée par la musique orchestrale qui accompagne la course.

Cette bande-son est à elle seule une aventure. Mélange subtil entre symphonie spatiale et nappes électroniques futuristes, elle s’adapte en temps réel à la course : accélérations plus rythmées dans les lignes droites, suspens et crescendo dans les virages serrés, apaisement dans les zones de transition. Ce dynamisme musical renforce l’immersion et amplifie le plaisir de la course.

Le circuit intègre également des surprises visuelles : pluie d’étoiles filantes, éclats prismatiques qui traversent la piste, constellations qui s’animent et forment des motifs avant de disparaître. Ces effets ne sont pas que décoratifs : ils influencent parfois le gameplay, comme un passage où la piste se fragmente en segments plus étroits au moment d’un orage cosmique. Cela crée des instants de tension et d’émerveillement combinés.

Ce Circuit Arc-en-Ciel est une ode au rêve et à la liberté, un spectacle permanent qui dépasse le simple jeu pour devenir une expérience presque transcendante. Nintendo a réussi à allier puissance technique, sensibilité artistique et jouabilité, en offrant aux joueurs une piste qui restera longtemps gravée dans les mémoires.

Parmi les nouveautés majeures de Mario Kart World, le mode Élimination se démarque comme une véritable révolution du gameplay. Ce mode, où à chaque tour les derniers joueurs sont éliminés, offre une expérience bien différente des courses classiques, et renouvelle le suspense de manière continue et palpitante.

Le principe est simple mais redoutablement efficace : au terme de chaque tour, une partie des joueurs — souvent les dix derniers — est éliminée de la compétition. La course ne se limite plus à une bataille de vitesse pure, mais devient une lutte pour la survie, un combat tactique où chaque virage, chaque item, chaque saut peut sceller le destin d’un joueur. On assiste à une montée en tension constante, qui culmine dans un ultime affrontement à 5 ou 6 pilotes dans les derniers tours.

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Ce mode profite pleinement des circuits vastes et modulaires de Mario Kart World. En effet, les courses sont beaucoup plus longues et traversent plusieurs environnements successifs : jungle luxuriante, volcan en éruption, cités futuristes, abysses marins… À chaque passage, le décor, la physique et même la musique changent, créant une sensation d’épopée et d’aventure inédite. Cette diversité rappelle fortement les courses mythiques d’Hydro Thunder ou les épreuves prolongées de Sonic Racing Transformed, où chaque segment proposait une ambiance et des mécaniques différentes.

L’enchaînement des zones dynamiques empêche la lassitude et force à s’adapter sans cesse. Il faut maîtriser plusieurs styles de conduite, connaître les zones à risques, et anticiper les pièges propres à chaque environnement. Par exemple, dans la forêt tropicale, on doit slalomer entre des racines gigantesques et éviter des cascades dévalantes, tandis que dans la zone volcanique, la chaleur intense fait fondre certains revêtements, rendant la piste glissante et imprévisible.

Mais ce qui rend le mode Élimination vraiment exceptionnel, c’est sa dimension spectaculaire et immersive. La tension est palpable : à chaque tour, les joueurs éliminés disparaissent dans un effet visuel flamboyant, tandis que la musique monte en intensité, soulignant le caractère dramatique des affrontements. Les ralentis cinématographiques, disponibles dans le mode spectateur, offrent des vues époustouflantes sur les dépassements décisifs et les chutes spectaculaires.

Cependant, ce mode ne sacrifie pas la stratégie. Les items gagnent ici une importance capitale, car ils peuvent inverser le cours d’une course en un instant. Les carapaces rouges et vertes restent de mise, mais des nouveautés apparaissent, comme un champ de mines temporaire, ou un bouclier d’énergie qui protège un joueur pendant un tour entier. L’utilisation tactique des boosts, des raccourcis, et la gestion du positionnement deviennent des clés pour survivre.

Malgré tout, ce mode présente un petit bémol : la sélection des courses est prédéfinie, et il n’est pas possible de composer soi-même son propre enchaînement de circuits. Cette limitation, bien que compréhensible pour garantir une expérience narrative cohérente et un équilibre du gameplay, peut frustrer les joueurs avides de personnalisation.

Néanmoins, le mode Élimination apporte un souffle nouveau à Mario Kart World, insufflant un air d’épopée dans chaque course, mêlant adrénaline, surprises et émotions fortes. Il offre une expérience qui renouvelle la licence tout en respectant ses fondamentaux, et constitue une vraie plus-value pour les amateurs comme pour les compétiteurs.

Alors que Mario Kart World déploie une créativité impressionnante tant sur la technique, le design des pistes, que sur la variété des modes de jeu, un point laisse un goût amer chez certains joueurs : l’impossibilité de choisir librement les assemblages de courses, notamment dans le mode Élimination. Cette limitation, qui peut sembler anecdotique, a pourtant un impact significatif sur la liberté de jeu et la rejouabilité à long terme.

Le résultat est un mode certes captivant, mais un peu rigide. Pour un joueur qui souhaite répéter une course particulière, affiner sa technique sur un circuit spécifique, ou créer une série de défis personnalisés, les options sont limitées. Le joueur est contraint de suivre la progression imposée, ce qui peut engendrer une certaine lassitude, notamment pour les plus exigeants.

Cette absence de personnalisation se fait d’autant plus ressentir à l’ère où la modularité et la liberté sont devenues des attentes majeures dans le jeu vidéo. Beaucoup espèrent que Nintendo introduira à l’avenir un éditeur de courses ou une mise à jour permettant de composer ses propres enchaînements, voire même de créer des pistes à la manière d’un Mario Maker adapté à la vitesse et à la complexité des circuits de karting.

En l’état, cette restriction ne gâche pas l’expérience de base, qui reste très riche et immersive. Mais elle souligne un compromis choisi entre la mise en scène ambitieuse et le contrôle offert au joueur. À terme, il serait souhaitable que la licence puisse conjuguer ces deux aspects : offrir une aventure scénarisée et spectaculaire, tout en laissant place à la liberté et à la créativité des joueurs.

Nintendo a toujours fait de Mario Kart une série accessible à tous, des néophytes aux vétérans. Avec Mario Kart World, cette philosophie est encore renforcée, offrant un équilibre subtil entre simplicité d’approche et profondeur de gameplay.

Pour les débutants, plusieurs options d’aide à la conduite sont proposées. Le contrôle assisté permet ainsi de ne pas déraper hors piste, de mieux maîtriser les virages serrés, et d’activer automatiquement certains boosts au bon moment. Ces aides sont paramétrables, ce qui autorise un apprentissage progressif, très apprécié dans les rassemblements familiaux où petits et grands jouent ensemble. La conduite assistée ne dénature pas le gameplay, mais sert de filet de sécurité pour éviter les frustrations liées à la difficulté.

Côté personnalisation, Mario Kart World élargit considérablement le choix des pilotes et des véhicules. De nombreux nouveaux personnages font leur apparition, issus de la galaxie Mario mais aussi d’univers plus inattendus, élargissant le roster à près de 60 compétiteurs. Chaque pilote bénéficie d’attributs spécifiques en termes de vitesse, accélération, maniabilité, et poids, permettant aux joueurs de trouver leur combinaison idéale. Le système d’évolution est également renforcé : en accumulant des points d’expérience, on débloque des skins, des accessoires et des véhicules alternatifs, ce qui stimule la progression.

Le choix des karts, motos, et même de nouveaux types de véhicules comme des hoverboards, apporte une diversité bienvenue. Certains véhicules disposent de capacités uniques (saut plus haut, meilleure tenue sur glace, boost prolongé) sans pour autant déséquilibrer la compétition. Cela favorise l’expérimentation et la stratégie.

La narration dans Mario Kart World est essentiellement implicite et visuelle. Chaque circuit est pensé comme un micro-univers avec sa propre histoire, racontée à travers les décors, les animations et les événements dynamiques. On peut ainsi voir des villages s’animer au passage du peloton, des créatures mystérieuses émerger des profondeurs, ou des phénomènes météorologiques uniques bouleverser la piste. Ces détails ne sont pas qu’esthétiques : ils renforcent la cohérence du monde et la sensation d’être partie prenante d’une aventure plus vaste.

Cette approche narrative discrète mais efficace est renforcée par le travail sur les personnages. Les interactions entre pilotes (regards, mimiques, réactions aux événements) créent une sorte de théâtre en arrière-plan, qui ajoute de la vie et de l’émotion aux courses.

Avec Mario Kart World, Nintendo franchit une étape majeure dans l’évolution de sa franchise emblématique. Cette nouvelle aventure sur Switch 2 allie habilement une révolution technique spectaculaire, une conception innovante des pistes, et des modes de jeu inédits, tout en conservant l’ADN fun et accessible qui a fait le succès de la série.

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