The Elder Scrolls IV : Oblivion Remastered

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Graphisme9.2
Animation8.7
Gameplay8.7
Bande-Son9
Intérêt9.2
9

Bethesda et Microsoft viennent de surprendre le monde du jeu vidéo avec l’annonce inattendue de The Elder Scrolls IV : Oblivion Remastered. Ce remaster du RPG de 2006, développé conjointement par Virtuos et Bethesda Game Studios, offre une refonte graphique complète sous Unreal Engine 5.

Le jeu inclut plusieurs améliorations significatives comme l’ajout du sprint et une interface utilisateur modernisée. Les deux extensions majeures, Knights of the Nine et Shivering Isles, sont intégrées dans cette version.

Cette nouvelle mouture nous invite à redécouvrir la province de Cyrodiil avec une expérience visuelle et technique considérablement améliorée.

Virtuos a parfaitement saisi le « charme » caractéristique d’Oblivion dans ce remaster qui préserve l’essence de la création de Bethesda tout en affinant certains mécanismes devenus obsolètes. Cette version propose un compromis équilibré : les puristes pourront débattre de certains choix tandis que les nouveaux joueurs s’interrogeront peut-être sur les particularités conservées.

Les graphismes ont été entièrement reconstruits avec l’Unreal Engine 5, bien que les personnages conservent une certaine étrangeté. Les animations d’attaque ont été revues mais le système de combat reste globalement similaire. Le système de progression a été simplifié tout en maintenant les classes, rendant plus difficile de se retrouver bloqué dans sa progression. L’interface utilisateur a été actualisée, mais la carte emblématique d’Oblivion demeure identique à l’original. Cette approche permet au remaster de naviguer habilement entre familiarité et renouveau.

La présentation visuelle constitue la plus grande surprise, Oblivion Remastered est visuellement splendide, représentant sans doute la réalisation technique la plus impressionnante jamais produite par Bethesda Game Studios. L’éclairage dynamique, les ciels expansifs, la palette de couleurs étendue et les textures hyperréalistes confèrent au jeu l’aspect premium attendu d’une production actuelle. Les PNJ bénéficient également de ces améliorations avec des détails saisissants comme les poils de barbe et les pores visibles. Cependant, ils conservent une étrange apparence, particulièrement lorsqu’ils parlent. Ce décalage entre les visuels modernes et les animations faciales datées crée une maladresse caractéristique qui fait partie intégrante de l’identité d’Oblivion.

Concernant les voix, Virtuos et BGS ont judicieusement préservé la majorité des doublages originaux. Néanmoins, quelques nouveaux acteurs ont été engagés pour réenregistrer certaines répliques de différentes races. Ce choix est compréhensible puisque le jeu original ne comptait qu’une poignée d’acteurs pour doubler des centaines de personnages et il faut avouer que le doublage français ne brillait pas vraiment.

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La plupart des effets sonores semblent avoir été conservés tels quels. Les sons de magie et de restauration paraissent presque identiques à l’original, créant parfois un contraste étrange avec les nouveaux effets visuels et technologies d’éclairage modernes. Ce n’est pas nécessairement négatif, mais il est surprenant que tant d’éléments visuels aient été modernisés alors que ces effets sonores d’époque demeurent inchangés.

Au-delà de sa refonte visuelle, Oblivion Remastered propose des changements significatifs au niveau du combat, de la caméra à la troisième personne et du système de progression. Les animations d’attaque ont été enrichies pour donner plus de dynamisme aux affrontements au corps à corps. Le maniement de l’arc bénéficie d’une visée nettement améliorée, tandis que les ennemis réagissent désormais aux coups reçus plutôt que de simplement émettre des grognements.

L’ajout d’une fonction de sprint offre une mobilité accrue, tant pendant les combats qu’en exploration. Ces modifications s’intègrent efficacement avec l’option de caméra à la troisième personne qui, bien que toujours non optimale pour l’expérience Oblivion, s’avère considérablement supérieure à celle du jeu original. L’ensemble est complété par un système de progression restructuré, plus accessible aux joueurs occasionnels.

Si ces ajustements rendent le jeu plus abordable, les mécaniques de combat demeurent fondamentalement problématiques. Les affrontements manquent de l’impact et du poids que d’autres jeux à la première personne orientés mêlée ont su développer au fil des années. La plupart des confrontations se résument à bloquer et reculer entre les coups pendant que l’adversaire charge.

Ce qui pouvait être pardonné en 2006 compte tenu de l’ambition d’Oblivion est plus difficile à ignorer en 2025. Ce défaut est partiellement compensé par la diversité des outils à disposition et la flexibilité du système de progression. Lorsque l’épée devient lassante, il est possible de passer à l’arc. Quand les flèches ne suffisent plus, on peut recourir aux sorts. Et quand la magie perd de son attrait, la nécromancie devient une option.

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Malgré ses imperfections, le système de progression d’Oblivion présente des avantages par rapport à celui de Skyrim. Le choix initial d’une classe et la spécialisation dans certaines compétences créent une incitation à adopter un rôle spécifique. Les personnages excellent dans certains domaines et sont médiocres dans d’autres, ce qui oriente le joueur vers des stratégies adaptées à ses forces pour progresser efficacement. Le remaster conserve ce système où les compétences majeures, une fois développées, accélèrent considérablement la montée en niveau. Les compétences secondaires peuvent également être améliorées et contribuer à la progression.

Cette approche encourage à développer un style de jeu cohérent avec sa classe, tout en permettant une adaptation si de nouvelles préférences émergent. Le remaster préserve également certains attributs particuliers comme l’athlétisme, qui augmente la hauteur des sauts, et la vitesse, qui améliore le déplacement. Un investissement conséquent dans cette dernière peut d’ailleurs rendre le sprint superflu, le personnage se déplaçant plus rapidement qu’à cheval. Ces modifications réduisent le risque de créer une classe désavantageuse et de se retrouver bloqué dans sa progression, un problème fréquent dans l’Oblivion original.

Concernant la stabilité technique, Oblivion Remastered présente un certain nombre de bugs, mais reste relativement stable pour un RPG de Bethesda. Sur Xbox Series X le jeu s’en sort très bien et sur PC n’en parlons pas, c’est à pleurer tellement le jeu est beau, sublime, après cela reste un jeu Bethesda, une écriture sublime, un remaster à tendance remake sur sa technique et son aspect visuel, mais on garde aussi les bons vieux bugs du moteur de l’époque, nostalgie oblige mais rien d’handicapant.

The Elder Scrolls IV : Oblivion Remastered représente un exemple remarquable de remaster. Sans modifier le gameplay fondamental, il apporte des ajustements ciblés et pertinents. La refonte graphique réalisée par Virtuos préserve l’atmosphère originale tout en modernisant intégralement l’aspect visuel. Disponible via Game Pass avec fonctionnalité Play Anywhere, ou à l’achat pour 50 €, cette version améliorée d’un titre culte mérite pleinement l’attention des joueurs. Cette nouvelle mouture d’Oblivion ( qui date de 2006) transforme une œuvre déjà excellente en une expérience encore plus aboutie.

 

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