EA Sports FC 26

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Graphisme8.8
Animation8.5
Gameplay8.4
Bande-son8.5
Intérêt8.1
8.5

Développé et édité par EA Sports (It’s in the game ), EA Sports FC 26 marque la troisième année de la franchise post-FIFA, après la rupture historique avec l’instance dirigeante du football mondial. Cette édition 2025 arrive avec de grandes promesses : deux modes de gameplay distincts, des améliorations techniques majeures et une refonte profonde de l’expérience utilisateur.

Je dois l’avouer, j’abordais ce jeu avec un mélange d’espoir et de scepticisme. Après des années de critiques sur la stagnation de la série, EA promettait enfin une véritable évolution. Alors, FC 26 tient-il ses promesses ou reste-t-il un simple lifting cosmétique ?

Entre narration et immersion

EA Sports FC 26 ne raconte pas d’histoire au sens traditionnel, mais construit plutôt des récits personnalisés à travers ses différents modes de jeu. La grande nouveauté cette année, ce sont les Manager Live Challenges, une approche narrative pour le mode Carrière. Ces défis dynamiques nous plongent dans des scénarios réalistes : sauver un club de la relégation en cinq matchs, réaliser un triplé historique ou gérer une crise financière majeure.

J’ai particulièrement apprécié cette approche fragmentée qui permet de vivre des moments forts du football sans s’engager dans une carrière interminable de vingt saisons. Un défi de survie avec une équipe m’a procuré plus d’adrénaline que des saisons entières sur les précédents épisodes. Les événements inattendus, blessures en cascade, crise économique du club, conflits avec les joueurs créent une tension narrative constante.

Le mode Carrière joueur Pro bénéficie également des nouveaux Archétypes, inspirés des légendes du football. Ces treize classes distinctes (Gardien, créateur… etc.) Apportent enfin de l’individualité à la progression. Mon milieu créatif s’est développé différemment de mon attaquant de pointe, avec des attributs et des capacités spécifiques qui influencent réellement le style de jeu.

Deux visages, une même âme

La révolution majeure de FC 26 réside dans ses deux modes de gameplay distincts : Compétitif et Réaliste. Cette innovation répond enfin aux critiques récurrentes sur l’arcade excessive de la série. Le mode Compétitif, réservé à Ultimate Team et au multijoueur, privilégie la réactivité et le spectacle. Les rebonds sont contrôlés, les gardiens repoussent intelligemment le ballon loin des attaquants adverses, et la physique est légèrement arrangée pour plus de fluidité. Il y a moins d’action automatique au profit de contrôle manuel et les passes et dribles sont plus véloces.

Le mode Réaliste, lui, transforme complètement l’expérience. Les défenseurs respectent leurs positions, la vitesse des joueurs devient moins déterminante, donnant un tempo plus lent comme à la télévision, et les gardiens commettent parfois des erreurs réalistes. Le ballon a un comportement plus logique et réaliste en rebond, la fatigue se fait ressentir, les conditions météo influencent le comportement du ballon.

J’ai redécouvert le plaisir du football, où chaque passe doit être pensée et où les contre-attaques dévastatrices de certains joueurs ne fonctionnent plus systématiquement.

Les fondamentaux du gameplay ont été affinés. Le dribble gagne en réactivité, les interceptions collent mieux au pied, et le système de protection du ballon a été entièrement revu. Les nouveaux types d’accélération explosif, contrôlé et allongé offrent plus de prévisibilité dans les duels. Cependant, certains automatismes persistent. Les centres restent parfois trop aléatoires, et la gestion des corners n’a pas évolué autant qu’espéré mais c’est déjà un début.

Honneurs aux dames

EA Sports FC 26 marque un tournant historique dans la représentation du football féminin. Pour la première fois, les équipes féminines bénéficient d’un traitement à égalité complète avec les clubs masculins. On peut jouer avec les clubs féminins dans tous les modes de jeu principaux, une évolution majeure par rapport aux éditions précédentes.

Le jeu propose 6 ligues féminines majeures entièrement licenciées.

Ligues européennes :

  • Barclays Women’s Super League (Angleterre)
  • Liga F Moeve (Espagne)
  • Google Pixel Frauen-Bundesliga (Allemagne)
  • Arkema Première Ligue (France)
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Ligue américaine :

  • National Women’s Soccer League (NWSL)

Ligue italienne :

  • Calcio A Femminile

Et les tournois disponibles sont :

  • UEFA Women’s Champions League
  • Championnat d’Europe féminin
  • Coupes du Monde FIFA féminines

HyperMotion V à la hauteur des promesses ?

Techniquement, FC 26 sur Xbox Series X impressionne par sa stabilité. Le jeu maintient un framerate constant même avec le ray tracing activé, et les temps de chargement sont quasi inexistants. Les stades bénéficient d’un niveau de détail remarquable : les tribunes animées, les supporters qui dansent après un but, et les caméras de télévision qui captent l’ambiance pré-match créent une immersion saisissante.

HyperMotion V apporte des améliorations notables aux animations. Les dribbles paraissent plus naturels, les frappes gagnent en variété, et les arrêts des gardiens semblent moins scriptes. Les nouvelles animations volumétriques permettent des contacts plus réalistes entre joueurs. Cependant, quelques problèmes subsistent : du clipping occasionnels, de la pluie qui reste suspendue en l’air, et des contacts physiques parfois fantaisistes lors des mêlées.

Les modèles des joueurs stars sont d’un réalisme bluffant. Bellingham et Musiala, les stars de la jaquette, sont parfaitement reconnaissables, et leurs animations signature ajoutent de l’authenticité, même si j’ai plus apprécié la couverture Zlatan pour l’édition Ultimate. Malheureusement certains travers sont toujours présents, le niveau de détail ne s’applique pas à tous les joueurs, créant un contraste parfois gênant entre les vedettes et les seconds couteaux.

Le jeu tourne en 4K native avec des textures haute résolution et des effets d’éclairage dynamique impressionnants. Le ray tracing, bien qu’optionnel, apporte un effet visuelle notable aux reflets sur la pelouse mouillée et aux ombres des projecteurs,

Les menus ont été entièrement repensés et naviguent avec fluidité. L’interface, longtemps critiquée pour sa lourdeur, gagne en clarté et en réactivité (ENFIN)

Mais certaines choses ne changent pas, les menus d’Ultimate Team restent parfois lents à charger, particulièrement lors de l’ouverture des packs. Des micro-freezes surviennent lors des séquences de célébration les plus complexes.

Toujours un festival pour les oreilles

La bande-son d’EA Sports FC 26 marque un tournant artistique majeur. Avec 109 titres soigneusement sélectionnés, elle mélange intelligemment les genres : Ed Sheeran côtoie Fred Again, JENNIE de Blackpink apporte sa touche K-pop, et Moise Kean devient le premier footballeur à intégrer une soundtrack EA Sports.

La présence d’artistes français comme MYD et Polo & Pan ajoute une touche hexagonale appréciable (soyons chauvin un peu non mais).

L’ambiance sonore des matchs a été considérablement améliorée. Les chants des supporters varient selon les stades et les événements du match. Les commentaires français, bien que parfois répétitifs, bénéficient de nouvelles lignes de dialogue qui enrichissent l’immersion. Les bruitages du terrain, le claquement du ballon dans les filets, les glissades sur pelouse mouillée gagnent en réalisme.

Ultimate Team : l’évolution dans la continuité

Ultimate Team reste le cœur commercial de la licence, mais FC 26 apporte des changements significatifs à sa formule. Les nouveaux Événements Live diversifient l’expérience avec des règles changeantes et des formats inédits. Le mode Gauntlet teste la profondeur de votre effectif en imposant des équipes différentes sur cinq matchs consécutifs.

La refonte de Rivals et Champions simplifie la qualification. Fini les playoffs fastidieux : l’accès aux Champions se fait désormais directement via le classement et les points de qualification

Les évolutions répétables permettent d’améliorer progressivement ses joueurs sans changer leur apparence. Malheureusement, la courbe de progression ralentie risque de frustrer les joueurs habitués à des upgrades plus spectaculaires.

Le côté prédateur d’Ultimate Team persiste malgré les améliorations. Les microtransactions restent omniprésentes, et la tentation d’acheter des packs est constante. EA a cependant fait des efforts pour offrir plus de contenu gratuit via les défis hebdomadaires et les récompenses de connexion, mais cela reste FUT donc il faudra mettre la main au portemonnaie pour avoir les meilleurs résultats d’équipe, le reste dépendra on le sait des parties en ligne hasardeuses.

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Les modes Clubs et Carrière revisités

Le mode Clubs d’EA Sports FC 26 m’a rappelé les mauvais côtés de NBA 2K avec l’introduction de son nouveau système de monétisation. Pour la première fois dans l’histoire de la franchise, EA a introduit des microtransactions directes dans le mode Clubs, transformant ce qui était considéré comme le dernier bastion « pur » du jeu en une expérience potentiellement pay-to-fast. On commence avec un seul archétype gratuit, et déverrouiller les 12 autres coûte soit 25 000 points Club (une somme énorme à farmer) soit 200 points FC (environ 2€ en argent réel).

Les Affiliations de Clubs permettent de rejoindre jusqu’à trois équipes simultanément, ajoutant de la flexibilité sociale au mode. Les événements Live réguliers maintiennent l’engagement, même si leur qualité varie selon les semaines.

Le mode Rush 5v5 continue d’évoluer avec de nouvelles règles et des pénalités pour les joueurs qui ont la déconnexion aiguë. Ce format dynamique trouve enfin sa place comme alternative crédible aux matchs 11v11 traditionnels.

Les comparaisons et la concurrence

Comparé à EA FC 25, les progrès sont indéniables mais inégaux. Les deux modes de gameplay représentent une avancée majeure, même si l’implémentation n’est pas parfaite. La mode Réaliste se rapproche de l’expérience eFootball, sans atteindre sa finesse tactique. Le mode Compétitif conserve l’ADN arcade qui fait le succès commercial de la licence.

Face à la concurrence, FC 26 maintient son avantage en termes de licences et de contenu. Les 20 000 joueurs authentiques, les stades officiels et les championnats sous licence restent inégalés. eFootball propose un gameplay plus réaliste, mais peine à rivaliser en termes de spectacle et de variété de contenu.

La série continue de souffrir de sa nature annuelle. Certaines améliorations auraient mérité plus de temps de développement, et l’on ressent parfois l’impression d’un potentiel non exploité. Les innovations les plus intéressantes restent timides, bridées par la nécessité de ne pas bouleverser une formule commercialement réussie, et pourtant on aimerait ce grand plus pour se dire qu’on à enfin le retour du roi.

Un pas dans la bonne direction

EA Sports FC 26 représente l’évolution la plus significative de la licence depuis des années. Les deux modes de gameplay répondent enfin aux critiques historiques sur l’arcade excessive, offrant le choix entre spectacle et réalisme. La parité Club Masculin est féminin pour le rendu et la présence dans tous les modes de jeux principaux est à saluer.

Cependant, des zones d’ombre persistent. Ultimate Team reste tributaire de ses mécaniques prédatrices, certains modes annexes manquent d’innovation, et la nature annuelle de la série limite l’audace des développeurs. Les puristes regretteront que le mode Authentique ne pousse pas plus loin son approche réaliste. Sans parler du mode Clubs qui a pris un tournant qui ne plaira pas à tout le monde avec son nouveau système de transaction.

Malgré ces réserves, FC 26 reste la licence dédiée aux amateurs de football virtuel. C’est un bon épisode qui pose les bases d’une évolution nécessaire, même s’il ne révolutionne pas complètement la formule selon les modes choisis.

La franchise retrouve enfin une direction créative après des années de stagnation. Reste à espérer qu’EA saura capitaliser sur ces fondations pour proposer l’année prochaine le grand bond en avant que méritent les fans du ballon rond, et je le rappelle chez moi c’est A jamais les premiers.

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