Stop Killing Games atteint 820 000 signatures

Le mouvement Stop Killing Games atteint 820 000 signatures dans sa lutte contre l’arrêt des jeux multijoueurs
L’initiative citoyenne européenne Stop Killing Games, créée pour protéger les consommateurs contre la fermeture arbitraire des jeux multijoueurs, a franchi une étape significative en atteignant 820 000 signatures. Cette campagne, lancée par le créateur de contenu Ross Scott, cible spécifiquement les pratiques de l’industrie du jeu vidéo qui privent les joueurs d’accès à des titres pour lesquels ils ont payé.
La fermeture de serveurs de jeux multijoueurs constitue une pratique de plus en plus répandue dans l’industrie. Les éditeurs interrompent régulièrement le support de titres qui ne génèrent plus suffisamment de revenus ou d’engagement utilisateur. Cette décision rend les jeux complètement inaccessibles, comme ce fut le cas avec la version originale de Call of Duty: Warzone ou The Crew d’Ubisoft, ce dernier ayant servi de catalyseur pour le lancement du mouvement.
Cette situation soulève des questions fondamentales concernant la propriété numérique et la préservation du patrimoine vidéoludique. Les consommateurs se retrouvent dépossédés de produits qu’ils ont légitimement acquis, sans possibilité de recours ou d’alternatives pour continuer à y jouer.
Objectifs et revendications
Stop Killing Games conteste la légalité des pratiques actuelles des éditeurs, qualifiant cette approche d’« obsolescence programmée ». L’initiative dénonce le fait que les jeux sont délibérément conçus pour devenir injouables dès l’arrêt du support officiel, privant ainsi les consommateurs de leurs droits.
Le mouvement ne se contente pas de critiquer ces pratiques : il propose des solutions concrètes pour garantir que les joueurs conservent un accès minimum à leurs achats, même après la fin du support commercial. L’objectif principal consiste à établir un cadre légal protégeant les droits des consommateurs dans l’environnement numérique.
Au-delà de la pétition en ligne, Stop Killing Games a engagé des démarches officielles auprès des autorités de protection des consommateurs en France, en Allemagne et en Australie. Ces plaintes formelles demandent aux gouvernements d’examiner la légalité des fermetures de serveurs et d’évaluer si ces pratiques violent les droits des consommateurs.
La pétition européenne nécessite un million de signatures pour contraindre la Commission européenne à considérer l’adoption de nouvelles réglementations. Avec 820 000 signatures déjà collectées et une progression constante, l’objectif semble atteignable dans un avenir proche.
Implications et perspectives
En 2025, la phase de mobilisation citoyenne touche à sa fin, et l’attention se porte désormais sur les réponses gouvernementales aux différentes plaintes déposées. Les décisions prises par ces autorités pourraient établir des précédents importants pour l’industrie du jeu vidéo et influencer les pratiques commerciales futures.
Le succès de cette initiative pourrait transformer fondamentalement la relation entre éditeurs et consommateurs, en établissant des obligations de préservation et en garantissant des droits durables aux acheteurs de jeux numériques.