Nintendo : Physique VS Dématérialisé

Le marché du jeu vidéo connaît une transformation majeure avec la montée en puissance des consoles entièrement dématérialisées. Les boutiques spécialisées luttent pour leur survie alors que Nintendo annonce des tarifs plus élevés pour les versions physiques que pour leurs homologues numériques. Cette décision pourrait-elle être bénéfique?
L’importance du format physique
La préservation du format physique demeure cruciale pour plusieurs raisons :
- Pour les collectionneurs : Posséder un objet tangible garantit son fonctionnement même après plusieurs décennies.
- Pour l’accessibilité financière : Le marché de l’occasion permet à davantage de personnes d’accéder à ce loisir coûteux, en achetant moins cher et en revendant les jeux terminés.
- Pour la préservation culturelle : En tant qu’art, le jeu vidéo mérite d’être conservé. Les titres exclusivement numériques risquent de disparaître définitivement lors de la fermeture des serveurs, tandis que le support physique assure leur pérennité et leur transmission.
La logique économique derrière le dématérialisé
Si les joueurs apprécient le format physique, pourquoi les éditeurs privilégient-ils le numérique? La raison est principalement économique. Une version physique implique de nombreux coûts supplémentaires :
- Fabrication des cartouches ou disques
- Distribution mondiale
- Commissions des revendeurs
Ces frais réduisent considérablement la marge bénéficiaire des créateurs, particulièrement problématique face à l’augmentation constante des coûts de développement.
La solution de Nintendo
Face à cette réalité économique, Nintendo propose une approche simple : vendre les jeux physiques plus cher que leurs versions numériques. Cette stratégie permet aux éditeurs de maintenir une rentabilité acceptable tout en continuant à produire des supports physiques.
Cette démarche n’est pas sans précédent. Le secteur indépendant l’applique déjà depuis longtemps. Les jeux indépendants à succès, initialement proposés à quelques euros en ligne, voient souvent leur prix doubler ou tripler lors de leur sortie en format physique. Cette pratique est généralement comprise et acceptée par la communauté des joueurs pour ces petites structures.
Une évolution nécessaire
Il semble désormais temps d’étendre cette logique aux grands éditeurs. Aussi regrettable que cela puisse paraître, c’est peut-être le prix à payer pour assurer la pérennité du format physique dans un monde où la connexion internet est devenue omniprésente et où le stockage numérique coûte de moins en moins cher.
Le modèle économique actuel, dans un système capitaliste orienté vers la croissance, pousse naturellement vers le tout-dématérialisé. Accepter un surcoût pour les versions physiques pourrait être la solution pour préserver ce format auquel tant de joueurs restent attachés et qui demeure essentiel pour l’avenir du patrimoine vidéoludique.
Si cela ne tenait qu’a moi, un jeu en physique ne devrait pas dépasser day one 60€ – 70€ et un jeu dématérialisé ne devrait pas day one 50€ mais la c’est aller dans le monde des bisounours malheureusement.