Avatar : Frontiers Of Pandora

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Graphismes9.1
Animation8.5
Gameplay8.4
Bande Son7.3
Intérêt2.1
7.1

Si le premier Avatar m’avait bien plu malgré des limitation techniques trop présentes, ce deuxième Avatar corrige le tir en proposant un des plus jolis jeux de sa génération (c’est un vrai jeu next-gen qui ne tourne que sur Xbox Series et sur PS5) mais tout en oubliant l’essence même du jeu vidéo : sa lisibilité, et de fait, son fun. Le jeu a même d’autres défauts que je m’en vais vous développer.

 

Le jeu démarre d’ailleurs plutôt bien, tant qu’on entre pas dans le monde ouvert. On assiste à une sorte de parcours qui n’est pas sans rappeler un certain Mirror’s Edge puisque le jeu se déroule à la première personne. Et le feeling est plutôt bon avec un gameplay bien pensé, efficace et très intuitif. Un jeu magnifique se dévoile alors mais on se rend compte rapidement que le tout est un sacré bordel. On vous dira qu’Ubi Soft a pris le parti de nous faire vivre notre expérience de Na’vi sauf qu’il ne faut pas oublier une chose fondamentale : on est dans un jeu vidéo et c’est supposé être amusant. Il n’y a pas de carte visible sans faire de pause : ce n’est clairement pas simple de se diriger dans cette végétation luxuriante. Certes, il y a une sorte de radar mais l’aide est franchement très limitée. On tourne rapidement en rond, on ère. Il faut s’adonner à la cueillette et même cela, c’est complètement chelou. Au lieu de devoir appuyer sur un bouton pour récolter les plantes, on doit trouver un certain angle d’inclinaison avec son stick analogique pour cueillir efficacement et obtenir une récolte de qualité. En vrai, c’est original, mais comme il y a beaucoup à récolter, c’est juste une idée bien lourde qui aurait du sauter lors des premiers tests du jeu en interne.

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Comme on incarne un grand Na’vi, on rencontre des hommes tous petits avec des vues de haut franchement pas très folichonnes. Je ne me souviens pas de ce genre d’effet avec le premier Avatar. On se bat donc contre des ennemis tous petits qui font au loin quelques pixels à l’écran. On a juste l’impression de se battre contre des moustiques armés jusqu’aux dents. Il y a aussi des mechas qui sont plus grands et qu’il faut détruire à coups de flèches en bois. Ils finissent quand même par exploser en quelques coups. C’est franchement pas très crédible, surtout après avoir joué à Armored Core V qui privilégie la pluie de missiles.

 

Le jeu manque totalement de visibilité. Il faut parfois rechercher dans les décors des petits points scintillants qui montrent les points d’intérêt. Ceux-ci sont perdus parmi des milliers d’insectes phosphorécents : les lucioles du coin. Qui a eu cette idée de génie franchement?

L’écriture enfin est franchement au ras des pâquerettes. Non seulement les dialogues sont mal écrits et plutôt gnan-gnan, mais en plus l’histoire n’a franchement aucun intérêt. Même le choix des personnages et leur look sont de l’ordre de la caricature la moins subtile que vous puissiez imaginer.

 

Et si le début du jeu dans un couloir propose des parcours limpides, dans le monde ouvert, c’est tout l’inverse. On se demande comment débouler dans ces parcours complexes et peu limpides. Avatar est facile à jouer mais il est mal ficelé et les interfaces ne sont pas très heureuses. Je ne vous parle même pas du level design, les missions parfois obscures. Tout cela fait très fouilli.

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C’est vraiment triste car les environnements sont franchement jolis et convaincants. Le jeu tourne bien et le gameplay fonctionne aussi très bien. Le souci est que le jeu propose moultes quêtes secondaires qui se confondent même avec le quête principale tant elle est dénuée d’intérêt. On se retrouve vite désorienté et il manque fatalement aussi cette accroche qui vous donne envie de rallumer votre console en rentrant chez vous le soir. J’ai toujours envie de l’allumer, à vrai dire, mais pour jouer à autre chose qu’un jeu qui me fait parcourir de longues distances de manière très répétée. Comme quoi, faire des jeux moins ambitieux, plus fermés et mieux écrits, ce serait tellement mieux et surtout moins coûteux pour Ubisoft. Quand on voit la qualité de The Division, on était en droit d’attendre bien mieux de la part de Massive Entertainment.

 

 

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