Castle Kong
L’éditeur ne s’en cache pas : Castle Kong est un jeu qui s’inspire clairement de Donkey Kong : on vous parle d’une époque ou Mario faisait son apparition mais n’avait pas encore de jeu avec son propre nom. Et pour avoir épluché le jeu en long et en large sur Colecovision, force est de constater que le titre puise allègrement dans la recette originale et cela s’en ressent terriblement dans son gameplay vieillot. Tomber d’une plate-forme vous fera même perdre une vie alors que dans la plupart des jeux il aurait juste suffi de grimper à nouveau à l’échelle. Castle Kong nous rappelle comme les jeux d’une certaine époque étaient durs et exigeants.
D’un point de vue technique, le jeu ne casse pas 3 pattes à un canard mais on notera quand même un effort dans l’animation des décors. Techniquement, c’est un jeu qui a un rendu très smartphone. Vive le flash et paix à son âme par la même occasion.
On est dans ce type de jeu où même sauter au-dessus d’une flamme rapporte des points car tout est bon à prendre dans un jeu où la mort vous guette à chaque coin de rue. Il y a pas mal de rajouts pour rendre le titre un peu plus varié mais tout le concept du jeu repose sur l’anticipation et le timing, plus que sur l’adresse. Aucune faute ne vous sera pardonnée. Point de maillet ou marteau pour se débarrasser des tonneaux mais une fourche aux vertus comparables vous permettra d’éliminer vos ennemis.
Chaque stage y va de son petit effet sympathique qui fleure bon l’époque des 16 bits. On retrouve par exemple ces bonnes vieilles rotations de la Super Nintendo. Chaque stage propose de nouvelles idées de gameplay. Il va falloir trouver et comprendre ce qu’il faut faire et pour se faire il faut avouer que de jouer sur un grand écran est nettement plus lisible. En mode portable, j’ai du mal. On comprend en tous cas pourquoi les développeurs proposent de jouer en mode Tate.
Castle Kong a tout d’un petit jeu insignifiant qu’il va falloir se coltiner pour en écrire un test. Sauf que voilà, des heures après, je suis toujours dessus tant il est plaisant à jouer et tant les défaites énervent! C’est génial car on nage en plein die and retry. Quand on meurt, on sait que c’est de sa faute! Mais surtout vous n’avez que 3 vies pour venir à bout de 22 niveaux et franchement, c’est chaud boulette. Le timing est souvent fou dans ce jeu où l’on pestera d’être souvent trop lent pour éviter ce qui vous tombe sur la tronche, que ce soit des poulets ou des tourtes. Il faudra impérativement s’affranchir de vilains réflexes comme certains sauts ou chutes qui dans la plupart des jeux seraient parfaitement acceptés alors qu’ils sont ici diablement sanctionnés.
Le titre fait la part belle au score attack et propose donc aux joueurs diverses techniques pour augmenter son score. A vous de trouver lesquelles mais l’une d’entre elle est particulièrement périlleuse puisqu’il s’agit de retrouver les 4 lettres qui forment le mot KONG et qui vous obligent finalement à serpenter dans tout le stage, vous poussant au final bien souvent à la faute.
Et pour ceux qui veulent tripper jusqu’au bout : sachez que vous pouvez gagner de l’argent. Il vous suffit de prouver que vous êtes le meilleur jouer en affichant le meilleur score.
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