Breath of Death VII the beginning reanimated
Breath of Death VII : The Beginning : Reanimated est un jeu vidéo de Shadow Layer Games LLC qui parvient à trouver un équilibre délicat entre parodie et qualité intrinsèque. Ce remake du jeu original de 2010 offre une expérience de jeu de rôle (RPG) à la fois amusante et satisfaisante.
Initialement sorti en 2010 sur Xbox Live Arcade puis sur Windows, Breath of Death VII se distinguait par son esthétique parodique des RPG de l’ère NES, son humour ironique, et sa capacité à être un bon RPG sans tomber dans les travers ennuyeux des jeux classiques. Cette nouvelle version, sous-titrée « The Beginning : Reanimated », conserve l’essence du jeu original tout en proposant des visuels et une présentation améliorée, s’inspirant cette fois-ci de l’ère SNES (16 bits).
L’histoire se déroule dans un monde post-apocalyptique où l’humanité s’est anéantie, apparemment suite à une guerre nucléaire. Cet événement a curieusement donné naissance à une société de morts-vivants, qui tente de reconstruire le monde. Cependant, des machines rebelles et des monstres menacent cette reconstruction.
Le protagoniste, Dem, est un guerrier squelette mort-vivant doté d’un sens aigu de la justice et d’un humour (beaucoup) sarcastique. Il est rejoint par d’autres personnages non-vivants, chacun ayant ses propres motivations excentriques. Ensemble, ils entreprennent de sauver un monde où, paradoxalement, tout le monde est déjà mort.
L’intrigue sert de toile de fond à une parodie affectueuse des clichés du genre RPG. Elle explore avec humour l’absurdité de héros morts-vivants sauvant un monde dépourvu d’êtres vivants au sens traditionnel. Le jeu est parsemé de références à des titres anciens et récents, allant de Final Fantasy, Zork à Mass Effect et autres, créant un univers où les personnages sont conscients d’évoluer dans un RPG.
Bien que relativement court (quelques heures pour une partie), le jeu offre une bonne rejouabilité grâce à différents niveaux de difficulté et des modes de jeu déblocables avec des modificateurs uniques.
Le système de jeu reprend les conventions classiques des RPG au tour par tour : exploration de donjons, combats contre des monstres, quêtes à accomplir et trésors à découvrir. Cependant, il introduit quelques mécaniques vraiment originales :
Les ennemis deviennent plus forts à mesure que les combats se prolongent.
Un système de combo permet d’accumuler des attaques plus puissantes.
La rapidité et l’efficacité des combats sont récompensées par une récupération partielle des points de magie (PM).
Après chaque combat, les points de vie (PV) sont entièrement restaurés et les alliés vaincus sont ressuscités.
Le système de progression permet de personnaliser les statistiques des personnages selon les préférences du joueur.
Graphiquement, le jeu adopte un style 16 bits rappelant l’ère SNES, contrairement à l’esthétique 8 bits de la version originale. Les couleurs sont volontairement sombres pour renforcer l’ambiance post-apocalyptique. Les monstres et les personnages non-joueurs (PNJ) arborent un style cartoon qui s’accorde bien avec l’aspect parodique du jeu.
La bande sonore s’inspire également des jeux SNES, utilisant des sons 16 bits. Bien que globalement agréable, elle ne comporte pas de morceaux particulièrement mémorables. Un clin d’œil amusant est l’absence de thème musical pour le boss final, en référence aux RPG très anciens.
Le jeu est compatible avec les claviers, les souris et les manettes prises en charge par Steam. Les commandes sont simples à maîtriser quel que soit le périphérique utilisé, bien que le jeu recommande l’utilisation d’une manette pour une expérience plus authentique.
Cette version fonctionne nativement sur Windows et macOS. Bien qu’il ne soit pas officiellement conçu pour Steam Deck, il est compatible via Steam Proton et fonctionne sans problème sur Linux. Les exigences système sont très modestes, le rendant accessible même sur des configurations peu puissantes, aucun souci pour les machines sous Windows style RogAlly et Legion Go.
Le jeu adopte une approche adaptée à tout âge, la violence est représentée de manière abstraite, typique des RPG au tour par tour, sans sang ni gore. Le langage utilisé est approprié pour tous les publics, fidèle aux standards des RPG SNES. Un personnage stéréotypé romantique français est présenté de manière caricaturale et inoffensive (sachant que le jeu n’est pas traduit en français). Le thème des morts-vivants est traité de façon humoristique et légère, sans éléments effrayants.
Sur le plan moral, le jeu met en scène des héros vertueux à l’excès. Le protagoniste, Dem, refuse même d’ouvrir des coffres dans les maisons des autres, considérant cela comme du vol (une parodie des conventions habituelles des RPG). La fin canonique du jeu prend une tournure plus sérieuse, mettant en avant le sacrifice héroïque des personnages principaux pour le bien commun, illustrant que faire ce qui est juste, malgré les coûts personnels, est toujours récompensé.
Le jeu réussit à être à la fois une parodie affectueuse des RPG classiques et un jeu de qualité à part entière. Il offre un mélange réussi d’humour, de gameplay solide et de références nostalgiques qui plairont aux amateurs du genre. Ses mécaniques originales et sa rejouabilité en font une expérience satisfaisante, malgré sa durée relativement courte.
Le jeu est particulièrement recommandé pour les fans de RPG classiques au tour par tour, appréciant l’humour et les parodies de jeux vidéo, ceux qui recherchent une expérience RPG courte mais dense et être amoureux de jeux rétro ou de style rétro.
Grâce à son contenu adapté et son approche morale positive, le jeu convient également à un public familial, offrant une expérience amusante et sans danger pour les joueurs de tous âges, à partir des enfants plus âgés.
Breath of Death VII : The Beginning : Reanimated est une réussite en tant que remake, améliorant les qualités de l’original tout en conservant son charme unique. Il offre une expérience de jeu divertissante et accessible, que ce soit pour une partie rapide ou pour explorer ses différents modes de jeu.
