Penny’s Big Breakaway
J’ai adoré Sonic Mania qui était un concentré de fun et une lettre d’amour à la série, bourrée de références et d’Easter Eggs. Alors, forcément, voir arriver une nouvelle production de ces mêmes créateurs a plus que titillé mon esprit. J’avais vraiment hâte. Et peut-être qu’une fois de plus, un haut degré d’attente débouche sur de la déception.
Il faut dire que Penny’s Big Breakaway ne partait pas forcément avec une recette que j’apprécie puisque le jeu se joue un peu en mode vue de trois-quart, 3D isométrique… Et si vous me lisez depuis des années, vous savez peut-être que ce n’est pas vraiment ma vue préférée dans un jeu vidéo. On se rappelle en tous cas du four de Sonic 3D Blast. Pour un jeu qui se veut assez rapide et dynamique, je trouve que le gameplay est assez impécis et qu’on a un peu du mal à évaluer les sauts.
Le jeu tente donc de rattraper toute cette imprécision en offrant des saut, des doubles sauts et même un yoyo qui permet de frapper des ennemis mais aussi de s’accrocher à certains rails pour faire une tyrolienne ou encore de se servir de point d’appui dans les airs (c’est pas réaliste mais c’est un jeu vidéo hein?) afin de se balancer de donc de rediriger son personnage afin d’éviter une chute malencontreuse. Le gameplay est assez contre-intuitif et vous fait prendre parfois des accélérations incontrôlables qui peuvent vraiment mal finir. Le yoyo peut être utilisé avec une touche mais peut aussi être dirigé avec le stick droit. Cependant, les mouvements de caméra viennent gâcher la fête car on perd bien souvent ses repères.
Le titre offre en effet un gameplay assez original et peut-être ici trop original car on peut faire plein de choses avec le yoyo comme le rider et prendre de la vitesse mais au final, rien ne se fait de manière très naturelle et organique.
Le jeu nous transporter lors de longs stages dans des univers qui se ressemblent un peu tous, composés de couleurs criardes, avec un gameplay peu renouvelé et des aplats de couleur pas très sexys. On est vraiment loin des harmonies pastelles d’un jeu Sega ou Nintendo. Il n’y a rien qui va. Il faut terminer quelques stages pour changer de monde mais découvrir au final des décors très similaires aux anciens. Chaque stage se termine enfin par une sortie de mini QTE sans grand intérêt.
Vous l’aurez compris, je n’ai pas trop apprécié ce titre sans saveur. Cela montre en tous cas que passer d’un jeu 2D à un jeu 3D, ce n’est pas forcément un gage de succès et qu’il y a sans doute des développeurs plus doués pour un genre qu’un autre.
Notez enfin que le jeu supporte assez mal le Quick Resume de la Xbox puisque le jeu, après un arrêt prolongé, reprend en mode « ralenti » et pour retrouver les fonctionnalités du jeu normal, il faudra forcer la console à quitter le jeu. En gros, il faut juste le rebooter.
Je ne sais pas trop ce que les développeurs ont voulu faire avec Penny’s Big Breakaway car le jeu est rapide mais pas trop. Il n’y a rien de décoiffant au final. Le jeu n’est pas non plus un jeu posé car les phases d’accélération sont très imprécises et il n’est franchement pas facile d’évaluer certains sauts.