Red Dead Redemption + Undead Nightmare
Hey Old Boy ! Qui n’a jamais voulu découvrir les contrées du Far West à 144 images par secondes et profiter de son écran 21/9 ou 32/9 à dos de canasson ? vous l’avez demandé ? Rockstar l’a fait !! Longtemps associé à la génération Xbox 360 et de la PS3, Red Dead Redemption (RDR) est devenu une relique d’une génération de consoles désormais révolue, une expérience de jeu qui semblait maintenant perdue dans les sables du temps.
Le voir ressuscité, poli jusqu’à l’éclat avec les dernières technologies PC de DLSS/FSR et réhaussé en 4K HDR, on a l’impression que Rockstar a méticuleusement colorisé un film classique en noir et blanc, l’essence demeure, mais est-ce suffisant pour que ce titre renaisse de ses cendres ?
Heureusement, ce n’est pas la temporalité de la tragique trilogie GTA Definitive Edition. Rockstar, ainsi que Double Eleven, ont traité ce titre emblématique avec le respect qu’il mérite. C’est une lettre d’amour à un classique adoré. Après avoir passé des heures sur cette version revisitée, à la fois sur mon PC et sur ma Legion Go, je peux affirmer sans hésitation que cette version est la meilleure façon de découvrir RDR.
Pour les quelques non-initiés qui n’ont pas parcouru les sentiers poussiéreux et les plaines arides de RDR (à ces personnes je vous autorise exceptionnellement à immédiatement stopper la lecture de ce test pour aller jouer à RDR), le jeu sert de séquelle au titanesque Red Dead Redemption 2. Nous sommes en 1911 et vous incarnez John Marston, un ancien hors-la-loi hanté par son passé. Victime d’un chantage de la part d’un gouvernement qui cherche désespérément à apprivoiser le Far West, John est obligé de traquer ses anciens camarades du célèbre gang Van der Linde.
RDR vous l’aurez compris vient des studios Rockstar en 2010, un studio qui cherchait encore ses marques dans le domaine des récits à orientation plus sombre et captivante, comme en témoigne GTA IV en 2008. Cependant, leur réputation à l’époque était plus étroitement associée à des scénarios satirique/parodique comme San Andreas et Vice City qu’à des tentatives sincères de créer des histoires percutantes, avec RDR John est apparu comme un personnage convaincant et nuancé naviguant dans un paysage moralement complexe et ambigu.
Bien sûr, comme il s’agit d’un jeu Rockstar, le chemin vers la rédemption est pavé de bien plus que de simples missions du scénario principal. Un éventail impressionnant d’activités annexes vous attend, offrant des possibilités diverses et variées pour perfectionner vos compétences, chasseur de primes et une douzaine d’autres professions dignes d’un pauvre cow-boy solitaire loin de chez lui.
John n’est pas juste une autre caricature dans un monde ouvert comme ses prédécesseurs, c’est un personnage aux prises avec le regret et le paysage changeant d’une époque révolue. Pourtant, le jeu ne se détourne pas de l’humour caractéristique de Rockstar.
Des personnages extravagants et des situations exagérées voir malaisante sont disséminés tout au long du jeu, offrant des moments de légèreté au milieu du retour à la dure réalité de la vie dans l’Ouest. Seth, avec ses déclarations plus que douteuses, ou encore MacDougal le naïf et voisin sympa qu’on n’aimerait pas avoir. Ces personnages, bien que divertissants, ne nuisent jamais a l’intérêt de l’histoire . RDR raconte une histoire plus brute et moins soignée que son successeur, mais c’est une expérience qui se doit d’être vécue.
Mais assez parlé de l’histoire, car la majorité des joueurs connaissent déjà ses subtilités depuis l’ère Xbox 360 et PS3, La question que tout le monde attend est : cette version remasterisée PC tient-elle ses promesses ? et bien malgré un âge visible niveau visuelle et texture (je rappelle que le jeu date de 2010) …cette version est vraiment surprenante. Rockstar, en collaboration avec Double Eleven Studios, a opté pour retouche simple mais efficace et confortable lors de la remasterisation du jeu.
Ce qui fait vraiment contraste avec la refonte controversée infligée à la trilogie GTA par Grove Street Games que nous avons eu la dernière fois. Le résultat est un jeu qui se sent à l’aise sur du matériel moderne, même sur des appareils moins puissants comme la Nintendo Switch, ce qui témoigne de la base bien optimisée du jeu original.
Les améliorations visuelles abondent et sont immédiatement apparentes. L’ajout d’un HDR approprié insuffle une nouvelle vie aux vastes environnements du jeu. Traverser les plaines près de la région d’Armadillo, le ciel éclatant dans un coucher de soleil ardent, le tout accompagné par une bande son digne des Western Spaghetti de Sergio Leone donne une expérience de renouveau et un spectacle à savourer. Revenir à la palette de couleurs du jeu original après avoir expérimenté cette version remasterisée donne l’impression de retour en arrière.
Les résolutions d’écran modernes qui n’étaient pas d’actualité en 2010 insufflent une nouvelle vie aux environnements familiers. Le monde flou et indéfini de l’original a disparu ; à sa place se trouve un monde plus net et plus détaillé que jamais. John, rendu avec une clarté visuellement agréable, traverse l’écran avec une confiance retrouvée. Le jeu, libéré des limitations du matériel plus ancien, fonctionne à des fréquences d’images élevées, offrant un niveau de réactivité qui semble presque révélateur, après remaster d’un jeu de 2010 oblige on voit que certaines animations commencent à dater.
La version PC permet également de bénéficier de distances d’affichage étendues, rendant les panoramas encore plus impressionnants et agréable à regarder. On prend toujours autant de plaisir à s’immerger et profiter de cet univers, à explorer chaque recoin, ce que j’ai toujours apprécier dans la saga Red Dead.
N’oublions pas que cette version PC est livrée avec l’extension Undead Nightmare, a l’époque certains ralentissement pouvait gêner le gameplay mais désormais on oublie ces soucis et dégommer du zombie à coup de six coups ça reste toujours fun. Ce mode propose une histoire parallèle de plus de 6 heures qui se déroule vers la fin de RDR, Undead Nightmare est accessible depuis le menu principal. Lancer une partie ne gâchera pas vos sauvegardes du jeu principal. Cela dit, je vous conseil de finir l’histoire du jeu principal avant de vous lancer dans Undead Nightmare. Bien que rien ne soit gâché pour vous, vous manquerez des références humoristiques éparpillées tout au long du voyage, et vous n’apprécierez probablement pas la fin.
Sur les appareils Nomades, pour ma part la Lenovo Legion Go, RDR fonctionne parfaitement même avec des paramètres graphiques élevés, et parcourir Armadillo en nomade avec fluidité et qualité visuelle on ne demande pas mieux.
En conclusion, RDR nous est enfin offert dans une version remaster propre, fluide. Jouer sur PC, avec toutes les options graphiques activées, est sans aucun doute l’expérience ultime, même si le prix demandé peut faire sourciller certains. Mais c’est une joie de revisiter ce classique, même si soyons honnête le jeu commence à montrer des signes de fatigue due au temps sur certains aspects visuel, techniques et de gameplay. Rockstar à su se rattraper depuis l’épisode GTA trilogy et pour ce remaster nous pouvons leur dire bravo et merci pour les joueurs PC qui vont enfin pouvoir découvrir ce bijou qui a su traverser le temps. Une Masterpiece qui rend hommage aux fans de Western et d’open World.