Yakuza Like A Dragon
La série des Yakuza a longtemps boudé la Xbox mais il semble que cette époque est révolue puisque tous les titres débarquent peu à peu sur le gamepass et, tenez-vous bien, ce tout dernier opus est même une exclusivité temporaire, un sacré revers que Sony n’avait sans doute pas vu venir.
La série des Yakuza tente en tous cas de se renouveler en abordant un système de combat plus orienté RPG et pour le coup plus accrocheur également. Le titre bénéficie d’une qualité d’écriture absolument dantesque et il est doté par de très nombreuses pointes d’humour. Le héros complètement à contre-courant de la mouvance Yakuza est très attachant pour son côté un peu naïf et béta. En effet, Ichiban a bon fond et il est facile d’abuser de sa gentillesse.
La mise-en-scène est soignée et il faut bien avouer que le début du jeu est plus contemplatif qu’actif tant il a des choses à nous raconter. Certains joueurs trouveront d’ailleurs peut-être que le jeu tarde à démarrer mais je vous assure que ces pseudo-longueurs sont à boire comme du petit lait. L’approche est tellement originale que je n’ai pas boudé mon plaisir.
Les combats au tour par tour sont basiques : on retrouve les éléments assez classiques d’items, de magie, d’attaque, de défense. Mais lorsqu’on creuse un peu, on découvre que le système est très bien pensé avec la possibilité de profiter d’avantages. Il est aussi possible d’effectuer des attaques combinées. Enfin, les éléments du décor peuvent être mis à profit. Les attaques spéciales ne manquent pas d’humour non plus.
Si Yakuza Like A Dragon ne va pas transcender le jeu de rôle, il exploite le genre efficacement en mêlant les attaques avec des petits STE sympathiques, histoire de garder votre attention. Le jeu est en tous cas très efficace et est parvenu à me scotcher à l’écran tant on a envie d’en savoir plus sur cette histoire basé sur fond de trahison : un grand classique du film d’action. Oui mais voilà, le titre est tellement plein de finesse, le jeu est si joli malgré la énième revisite de Kamurocho, la copie du quartier chaud de Kabukicho rendu célèbre par les restaurants végétariens de Nicky Larson et qui se situe dans le quartier de Shinjuku.
La visite de ce japon aimé est un pur bonheur d’autant que le titre ne se limite pas à ce quartier. La part belle sera en effet fait par la suite à Yokohama situé dans la banlieue de Tokyo. Rajoutez à cela l’expertise de Sega pour nous parler de la pop culture japonais et vous obtenez une visite vraiment très réaliste. Les détails dans les décors sont à tomber sur Xbox Series avec des très jolis reflets et des textures hyperfines mais mon plaisir sera comblé par la possibilité de choisir un framerate constant à 60 FPS. Les concessions graphiques sont vraiment ridicules que pour refuser la division du framerate par deux.
La particularité des Yakuza est d’offrir aux joueurs bon nombre de classiques de jeux d’Arcade signés Yu Suzuki. On pense à Out Run, Space Harrier ou encore After Burner et Hang On. Mais cette fois-ci, vous aurez la possibilité de jouer à Virtua Fighter 2 mais aussi Virtua Fighter 5 Showdown et ça c’est complètement fou en terme de contenu. En tous cas, si les salles d’Arcade de Sega ferment au Japon, nous pourrons toujours nous y rendre à jamais mais virtuellement via la série Yakuza. Vive Club Sega même si nos petits-enfants n’auront plus aucune idée de ce dont il s’agit.
