Returnal, le jeu où vous allez aimer (vous) perdre !

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Graphismes8.5
Animation7.5
Jouabilité8
Bande son9
Intérêt8
8.2

« Chérie, ça va couper…  » 

Quand on m’a proposé le test d’un autre « roguelike », je vous avoue qu’au départ, je n’étais pas plus emballé que ça. Les jeux qui jouent avec vos nerfs, très peu pour moi.
Et pourtant, j’ai adoré Returnal et je vais vous dire pourquoi.

Le pitch est assez simple : vous vous crachez sur une planète pas très accueillante et vous allez rapidement comprendre que vos ennuis ne font que commencer.
Vous incarnez Selene, voyageuse de l’espace. Un problème de boucle dans le temps est à l’origine de vos problèmes. Cette planète, Atropos, ne vous aime pas, et elle va vous le faire comprendre.

Nous sommes ici devant un jeu de tir qui se joue à la troisième personne.
Et pour le sens « roguelike » c’est très simple à comprendre. A chaque fois que votre personnage meurt, vous retournez sur le lieu de crach. Perdant votre progression et votre équipement. Mais votre personnage à tout à fait conscience de ce qu’il lui arrive. C’est reparti pour un tour, ou plutôt pour une boucle ! Mais là où le titre est très malin c’est que le monde autour de vous change à chaque fois que vous commencez un nouveau cycle.  Offrant une rejouabilité intéressante et non abrutie.

Housemarque a parfaitement maitrisé cet aspect.

Il y a un sentiment très étrange dans le jeu car même s’il y a une frustration à tout recommencer, il y aussi une envie d’y retourner à chaque fois.
Au travers de vos boucles, Selene va tomber sur des reliques, des fragments audios d’elle-même prouvant qu’effectivement, elle n’est pas à son premier essai…
Même si Atropos ne vous aime pas, et c’est le moins que l’on puisse dire, vous trouverez au fur et à mesure de votre aventure des indices, de l’aide, des armes qui vous aideront à trouver une issue, une solution. Mais comme je vous l’ai dit au début, si vous mourrez, vous perdez tout.

Visuellement le titre est enfin ce que la PS5 attendait, un jeu NEXT-GEN.  C’est très beau bien que très sombre. Les aspects colorés par faune et la flore sortent de ce tableau gris et ce, en partie, grâce au ray tracing. Le tout est boosté par un Unreal Engine qui encore une fois montre ce qu’il a dans le ventre. Vous savez à quel point je trouve ce moteur 3D incroyable pouvant s’adapter à tout. Quand vous savez que c’est lui aussi qui fait tourner Fortnite, vous voyez ce que je veux dire.
Ici, on se retrouve avec une ambiance parfaitement maitrisée. Pesante, angoissante, énervante (lors des « gunfight »).
Croyez-le ou non mais, et je n’en suis pas fier, j’ai perdu plus d’une fois parce que je regardais les décors et l’animation en étant ébahi.

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Alors pourquoi ce jeu fait un tel scandale sur la toile ? 

Eh bien justement, parce que c’est un roguelike. Et par définition, un roguelike, c’est joli mais sans plus. C’est à dire que ce ne sont pas les graphismes qui envoient du pâté qui font que le titre est une réussite mais plus le côté exploit et technique de la chose.
Ici on est face aux deux. Le titre est très difficile. Retenez-vous de lancer votre manette, pensez au prix que ça coute. Mais sincèrement, oui c’est un jeu « réaliste » dans l’aspect de « die and retry ».

Cependant, comme je viens de vous le dire, il est aussi magnifique. Et forcément ça attire plus du monde. Comme je vous le disais au début, c’est pour moi, LE jeu qui lance véritablement la next gen côté Sony. Il n’attire donc pas que les puristes, fanatiques, sadomasochistes, appelez-les comme vous voulez, de rogue like mais aussi Julien, 30 ans et fan de Zelda qui s’est dit que ce petit jeu de SF avait l’air bien sympa (prénom utilisé par emprunt, toute ressemblance n’est que coïncidence). Malheureusement, il va sans dire que Julien sera déçu.
Oui ce jeu, il faut le mériter et l’apprécier à la hauteur de travail apporté par les développeurs et dans la vision de ce que ceux-ci ont pensé. Donc pour moi, non, on ne touche pas à son architecture et on n’implante pas des sauvegardes.

Dernier point, et pas des moindres, le son. 

Car en plus de tirer profit à merveille de la nouvelle DualSense (double tir avec une seule gâchette suivant l’enfoncement de celle-ci par exemple), il est aussi parfaitement optimisé pour le casque de Sony PS5, le Pulse 3D.

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Les casques, j’en ai écumé quelques-uns et jamais l’aspect 3D ou Atmos ne m’a vraiment convaincu.
Quand j’ai commandé le casque de Sony, j’ai surtout vu une possibilité de jouer tranquillement et confortablement quand madame et les enfants seraient au lit.

On allume l’engin, la PS5 le reconnait immédiatement via le petit dongle que brancher sur un port USB. La console vous indique que c’est bien le Pulse 3D et que vous allez vivre une expérience incroyable, bla bla bla.
Bon, je lance le titre, lui aussi m’indique que je suis maintenant avec un casque gérant la 3D. Au moins, la console, le casque et le jeu se parlent. Et là, vraiment, je suis resté bouche bée.
Le sentiment d’avoir tout autour de moi cette faune et cette flore. La puissance de chacun de mes tirs ou encore les cris de mes ennemis arrivant derrière moi. C’est réellement spectaculaire et remarquable. Vraiment. Surtout pour un casque à moins de 100€.
L’immersion est saisissante et surprenante. Je ne sais pas ce qu’il en est des titres non optimisés pour le Pulse 3D mais de ce cas-ci, ça fonctionne à merveille.

 

 

 

Pour conclure, pour moi, c’est un énorme OUI ! Une vraie réussite, un diamant brut qui pique, qui fait mal et qu’il faut apprivoiser.

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