Sid Meier’s Civilization VII

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Graphisme8.5
Animation7.5
Gameplay7.2
Bande-son8.5
Intérêt7.5
7.8

Préparez-vous à guider votre civilisation de l’âge de pierre à l’ère moderne avec Sid Meier’s Civilization VII (Civ 7) ! Développé par Firaxis Games et édité par 2K Games, ce nouvel opus, annoncé lors du Summer Game Fest de juin 2024 arrive enfin sur nos supports et vous place aux commandes d’un empire en devenir.

En tant que leader, prenez des décisions cruciales dans différentes voies de domination. Civ 7 propose une expérience de jeu renouvelée, avec des graphismes améliorés, une interface utilisateur simplifiée et une jouabilité rendue plus accessible, tout en conservant l’essence de la série.

Que vous soyez un joueur chevronné ou un novice dans l’univers de Civilization, préparez-vous à plonger dans des heures de stratégie intense et de conquêtes.

Avant de parler du jeu rappelons que Civ 7 est un jeu 4x et un de mes styles de jeux favoris. Dans les jeux 4X, votre objectif est de dominer le monde en maîtrisant quatre actions clés : eXplorer, eXpand (étendre), eXploiter et eXterminer.

Commencez par explorer la carte, en révélant ses secrets et en découvrant des ressources précieuses. Rencontrez d’autres civilisations, prêtes à s’allier ou à être conquises.

Ensuite, étendez votre empire en fondant de nouvelles colonies et en construisant des infrastructures puissantes. Votre objectif ? Contrôler les ressources stratégiques et les points d’intérêt.

Exploitez intelligemment vos ressources pour alimenter votre économie, développer des technologies et constituer une armée redoutable.

Enfin, exterminez vos adversaires. Choisissez la diplomatie, la conquête ou l’anéantissement total pour régner en maître.

Les jeux 4X, comme Civilization, Stellaris et Endless Legend, vous plongent dans des univers riches et complexes, exigeant stratégie, diplomatie et gestion minutieuse pour atteindre la domination totale.

Donc, une partie peut vous prendre des heures et des heures de jeu.

Pour bien jouer à Civ 7, il est crucial de comprendre ses limites en termes d’interface et d’informations. Notez que l’interface ne fournit pas suffisamment de détails pour un jeu de stratégie de cette complexité. Pour surmonter cette difficulté, il va falloir avoir le réflexe de consulter les infobulles et le Civilopedia, même si ces dernières peuvent sembler insuffisantes au début.

Explorez toutes les options d’interaction possibles : clic gauche, clic droit, touches Maj, Alt, Ctrl. N’hésitez pas à essayer différentes combinaisons pour obtenir plus d’informations.

Lorsque vous rencontrez des unités inconnues, consultez systématiquement le Civilopedia. Cela vous permettra d’identifier leur origine et leur fonction de base. Cependant, soyez conscient que les informations sur la carte seront limitées, le jeu ayant été beaucoup simplifié de ce côté-là, je peux comprendre que le but est de convertir des néophytes à cette superbe saga, mais les vétérans vont plus être déroutés qu’autre chose en début de partie.

Pour les bâtiments comme les centres-villes, cliquez dessus pour afficher les informations de base, puis utilisez le bouton « plus d’informations » pour obtenir des détails supplémentaires, même si encore une fois, ces informations peuvent parfois être insuffisantes.

En gardant ces points à l’esprit et en pratiquant régulièrement, vous apprendrez à naviguer efficacement dans le jeu malgré ses limitations en termes d’interface et d’informations, ce qui n’était pas vraiment le cas dans les épisodes précédents.

La représentation détaillée des bâtiments sur la carte de Civ 7 est vraiment de qualité pour l’immersion, mais l’absence d’informations contextuelles pose problème. On doit constamment consulter le Civilopédia pour obtenir des détails sur les unités et les bâtiments, sans raccourci pratique pour y accéder rapidement. La gestion des unités spéciales manque également de visibilité.

Bien que Civ 7 soit le premier de la série à sortir simultanément sur consoles, d’autres jeux complexes comme Stellaris ont réussi à rendre leurs informations essentielles facilement accessibles via les manettes. Malheureusement, Civ 7 a choisi de simplifier la formule globale du jeu, une décision qui va frustrer les joueurs cherchant des informations détaillées tout en ayant l’habitude de la série.

Cette approche, bien que non catastrophique, nuit à l’expérience de jeu en limitant l’accès rapide aux informations cruciales. Une interface plus intuitive et informative aurait grandement amélioré la jouabilité, en particulier pour les joueurs sur console.

Civ 7 adopte une approche minimaliste, y compris dans son écran de configuration. Les options sont nettement réduites par rapport aux précédents jeux Civ des deux dernières décennies. Le jeu propose trois tailles de monde et six types de cartes, sans toutefois fournir d’explications sur leurs différences ou sur les niveaux de difficulté. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi quand un nouvel épisode sort il arrive à être moins complet que son prédécesseur….

La génération de cartes semble peu flexible. Même en mode Archipel, plus de la moitié du monde peut être terrestre. Les options de personnalisation présentes dans Civ 6, telles que l’âge du monde, les précipitations ou le niveau de la mer, sont absentes.

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L’équilibrage du jeu semble uniforme, indépendamment du type de terrain. Par exemple, une ferme dans un désert est aussi productive que sur une prairie verdoyante. Cela limite l’impact stratégique du choix du type de carte.

Cette approche restrictive me laisse penser que Firaxis a souhaité offrir une expérience de jeu spécifique et contrôlée, laissant peu de place à la personnalisation ce qui reste contradictoire.

Malgré ces limitations voyons aussi le bon coté des choses, l’expérience de jeu n’est pas désagréable pour autant. Il y a un intérêt certain pour une version épurée et rationalisée de Civilization, rappelant l’épisode Revolution. Une fois habitué à cette approche unique, le jeu peut offrir des moments divertissants, mais les vétérans comme moi vont garder une certaine amertume actuellement du à cette simplification.

Quand je vois tout ce que le jeu me propose, même si je passe de bons moments dessus, j’ai l’impression de voir plus un jeu qui aurait eu sa place sur mobile tellement l’expérience en a été simplifiée comparé à ce que me proposait Civ 5 ou 6.

La musique et la conception sonore sont des éléments remarquables de ce jeu. Christopher Tin a composé la bande sonore, notamment le morceau Live Gloriously, qui utilise des paroles en grec ancien tirées de L’Iliade. La narration est assurée par Gwendoline Christie. Les effets sonores, allant de la construction de quartiers à l’utilisation d’armes à feu, sont réalistes et immersifs.

Une nouveauté dans cette édition est l’introduction d’événements narratifs. Ces éléments apportent une dimension humaine à l’expérience historique et peuvent avoir des impacts spécifiques sur certaines civilisations. Par exemple, en jouant certaines civilisations, on peut choisir de maintenir des méthodes traditionnelles, réduisant la production industrielle mais augmentant les gains culturels. Pour la civilisation perse, une série de mini-quêtes est proposée, récompensant l’envoi d’une unité « Immortel » dans une aventure héroïque, cela nous pousse à jouer plusieurs peuples pour découvrir des moments inédits.

Les transitions entre les âges sont marquées par des crises variées, allant d’invasions barbares à des épidémies dévastatrices, ajoutant de la diversité et du défi au gameplay.

Le jeu divise l’histoire en trois grandes époques, chacune avec ses propres mécaniques et conditions de victoire. Cependant, l’époque médiane, dite d’exploration, couvrant la période de la fin de l’Empire romain au début de la révolution industrielle, semble trop vaste et manque de cohérence thématique quand on compare à d’autres épisodes.

Civ 7 couvre principalement l’histoire jusqu’aux années 1950. Le jeu inclut des avions et des chars, mais exclut certaines technologies modernes de l’arbre technologique initial. La condition finale pour la victoire scientifique est le premier vol spatial habité, ce qui représente un net recul par rapport à l’établissement d’une colonie sur une exoplanète.

Cette simplification réduit le potentiel que le jeu offre ainsi qu’une représentation historique et technologique restreinte par rapport à l’étendue réelle du progrès humain et des épisodes précédents.

La guerre reste un élément central du gameplay. Une innovation notable est la possibilité pour les commandants de transporter plusieurs unités, offrant un équilibre entre les piles d’unités et le système d’une unité par case. Cela permet une mobilité accrue sur la carte tout en maintenant un déploiement stratégique lors des combats. Le fait que seuls les commandants gagnent de l’expérience simplifie la gestion des améliorations d’unités, je dois reconnaitre que cette aspect simplifié est la bienvenue.

L’intelligence artificielle du jeu présente toujours des défis  surtout face à des stratégies exploitant le terrain et ciblant efficacement les unités ennemies.

Un changement majeur dans le déroulement du jeu concerne la fin de tour. Désormais, toutes les unités ennemies se déplacent simultanément, et on n’est plus automatiquement dirigé vers les lieux de bataille. Cette modification nous oblige à analyser attentivement la situation au début de chaque tour, particulièrement lors de conflits sur plusieurs fronts. Bien que le système notifie la perte d’unités, il n’alerte pas sur les unités gravement endommagées, ce qui peut compliquer la gestion stratégique.

L’introduction de l’Influence comme ressource principale représente une évolution significative par rapport à Civ 6. Cette mécanique permet notamment d’influencer le soutien à la guerre, affectant le moral et les capacités de combat de l’adversaire. Ce système ajoute une dimension diplomatique et tactique aux conflits, rendant les déclarations de guerre moins abruptes et introduisant des conséquences plus nuancées pour l’agression.

Le système d’Influence nous encourage également à poursuivre une stratégie de conquête, à développer des compétences en relations publiques pour maintenir une opinion publique favorable, même en tant qu’agresseur. Cette approche enrichit la voie militaire en y ajoutant une couche de complexité diplomatique, on peut arriver à berner le monde entier en mode « ce sont eux les méchants, pas moi »

Dans Civ 7, la victoire pour la conquête spatiale n’est pas la seule option pour gagner rapidement. Le jeu propose également un système d’Héritage pour déterminer le vainqueur global. Ces chemins évaluent les réalisations militaires, économiques, scientifiques et culturelles des joueurs, avec des objectifs évoluant à chaque ère.

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Ce système favorise une approche polyvalente plutôt que spécialisée. Pour maximiser le score final, il est souvent avantageux de diversifier ses stratégies et d’accomplir des objectifs dans plusieurs catégories. Par exemple, un joueur axé sur la science peut bénéficier de quelques conquêtes militaires, tandis qu’un empire culturel peut tirer profit de la création de flottes commerciales.

Cependant, tous les chemins ne sont pas égaux en termes de conception. Le chemin culturel, en particulier, présente des faiblesses notables. En l’absence de système de tourisme, il repose principalement sur la collecte d’artefacts et la construction de merveilles. Cette approche amène à une surconcentration de merveilles dans les villes de départ, diminuant leur caractère unique et spectaculaire.

La domination religieuse a perdu en saveur et intérêt. Elle se résume souvent à une production massive de missionnaires et à des conversions répétitives. Bien que le système introduise quelques nuances stratégiques, comme la distinction entre foi rurale et urbaine dans les colonies, je vois plus cela comme un aspect répétitif simple plutôt qu’un défi .

En comparaison, la domination religieuse de Civ 6, malgré ses défauts, offrait un gameplay plus engageant qui poussait à l’investissement de gagner une partie ainsi.

L’évolution des jeux de la série Civilization suit généralement un schéma de progression et de régression lors du lancement d’une nouvelle itération. Ce phénomène s’explique par la comparaison entre une nouvelle version et ses prédécesseurs ayant bénéficié d’années d’améliorations et de contenus additionnels.

Civ 7, malgré ses lacunes actuelles, présente un potentiel d’amélioration significatif. Des problèmes mineurs, tels que l’absence d’infobulles détaillées ou d’options de configuration avancées, pourraient être résolus par de simples mises à jour. L’historique de la série montre que des fonctionnalités manquantes sont souvent ajoutées rapidement après le lancement, comme ce fut le cas pour le renommage des villes dans Civ 6.

Les extensions futures devraient également enrichir les systèmes de jeu, comblant les manques actuels. Bien que Civ 7 ne soit pas encore un jeu exceptionnel, son évolution future pourrait le transformer en un titre remarquable, suivant ainsi la trajectoire de ses prédécesseurs comme Civ 5.

Les unités et les villes dans ce jeu de civilisation présentent une apparence remarquable, bien que parfois surchargée. Les cités-États ont bénéficié d’améliorations significatives, tant sur le plan visuel que mécanique. Chacune possède un diorama 3D unique, avec des vêtements et accessoires spécifiques à la culture, représentant diverses civilisations miniatures non jouables. Cette diversité est impressionnante compte tenu de leur nombre. Chaque cité-État peut octroyer une amélioration unique.

Le système de compétition pour les cités-États a été simplifié. Il s’agit désormais d’une course pour remplir une barre d’intérêt. Cependant, en mode solo, l’IA semble rarement s’intéresser à cette compétition.

Le jeu introduit un système de méta-progression permettant de débloquer des objets équipables pour des leaders spécifiques ou des éléments cosmétiques, comme de nouveaux arrière-plans de profil. Ces éléments sont débloqués en jouant plusieurs fois le même leader et en relevant des défis spécifiques. Ce système, bien que présent, n’a pas un impact majeur sur l’expérience de jeu.

Un point notable est l’absence de certains leaders comme Gandhi, figure emblématique de la série Civilization. Les choix de leaders sont variés et s’éloignent des personnalités politiques traditionnelles, ce qui apporte un vent nouveau. Cependant, l’absence de figures familières pourrait suggérer de futurs DLC.

La présence de deux versions différentes de certains leaders soulève des questions sur les critères de sélection des civilisations. Cette décision semble en contradiction avec l’approche visant à diversifier les personnages historiques représentés.

Civilization 7 semble avoir trop simplifié la formule 4X, particulièrement au niveau de l’interface. Celle-ci s’avère frustrante et insuffisante pour fournir les informations nécessaires au bon déroulement du jeu ou à la compréhension des événements. Néanmoins, des améliorations sont notables dans les domaines de la guerre, de la diplomatie et de la narration. Les graphismes et le son sont également en net progression. Le jeu conserve son pouvoir d’addiction, incitant les joueurs à continuer leurs parties tard dans la nuit et à s’investir.

Compte tenu de l’historique de Firaxis en matière de correctifs et d’extensions, il est raisonnable d’espérer que le jeu s’améliorera avec le temps, affinant ses nouvelles idées. Bien que l’expérience actuelle reste divertissante, elle représente un recul plus important que d’habitude pour la série à l’aube d’une nouvelle itération. Malgré ses défauts, Civilization 7 offre toujours une expérience de jeu engageante et qualitative, laissant présager des améliorations futures.

 

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