Until Dawn Remake

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Graphismes8.6
Animation7.3
Gameplay7.2
Bande Son8.7
Intérêt8.1
8

Hasard du calendrier, à peine avoir terminé The Casting Of Frank Stone, je me suis lancé dans le remake de Until Dawn sur PS5. Ce titre, sorti il y a dix ans, a marqué un tournant dans le genre des survival horrors interactifs, avec son approche narrative immersive et cinématographique. C’est le premier jalon d’une longue série qui allait devenir la marque de fabrique du studio Supermassive Games, notamment avec des jeux comme The Dark Pictures Anthology ou The Quarry. Le remake d’Until Dawn, proposé à un prix premium, fait honneur à cette réputation, offrant une expérience visuellement saisissante, mais également quelques frustrations en termes de performance.

 

 

L’histoire se déroule dans un chalet isolé, où un groupe de jeunes adultes revient un an après une tragédie survenue dans les mêmes lieux. Les tensions entre les personnages sont palpables dès le début, et les décisions que le joueur prend influencent la dynamique entre eux ainsi que le déroulement du récit. L’intrigue joue habilement sur les codes du slasher movie, avec des rebondissements bien dosés et une utilisation judicieuse du surnaturel. Ce qui démarque Until Dawn des autres survival horrors, c’est son approche presque cinématographique, où chaque choix peut mener à la vie ou à la mort d’un personnage. Le scénario, tout en flirtant avec les clichés du genre, surprend par la profondeur psychologique qu’il accorde à ses protagonistes, explorant des thèmes comme le deuil, la culpabilité, et la vengeance.

 

Sur le plan de la réalisation, il est indéniable que ce remake met la barre très haut mais sans surprendre puisqu’à part l’upgrade graphique, on nage dans le copié collé. Dès le générique d’ouverture, on est plongé dans une ambiance oppressante, accentuée par une bande-son envoûtante et un design sonore de premier ordre. Les scarejumps sont efficaces et bien placés, exploitant le silence et la tension de manière très maîtrisée. Chaque scène est pensée pour maximiser l’impact émotionnel, avec des angles de caméra fixes qui rappellent les grands films d’horreur des années 90, tout en utilisant des techniques modernes pour capturer les réactions des personnages en temps réel. La modélisation des visages est sans doute l’un des points les plus impressionnants du jeu. Chaque expression, chaque tressaillement est retranscrit avec un réalisme saisissant, renforçant l’immersion et l’attachement aux personnages.

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Ce souci du détail se retrouve également dans les environnements, que ce soit à l’intérieur du chalet ou dans les extérieurs glacés des montagnes. Le rendu de la neige, de la lumière et des ombres est d’une précision rare, et l’atmosphère glaciale et isolée est palpable à chaque instant. En termes de textures, le grain de peau, les vêtements, et même les effets de sueur sont d’une finesse surprenante. Ces détails visuels contribuent à créer une immersion totale, où le moindre souffle de vent ou craquement de plancher peut faire monter la tension d’un cran.

 

Cependant, tout n’est pas parfait. Bien que le jeu soit visuellement magnifique, l’absence de mode performance est regrettable, surtout pour une version PS5. Alors que de plus en plus de titres offrent le choix entre la qualité graphique et la fluidité, Until Dawn reste bloqué à 30 fps, ce qui peut se révéler frustrant, surtout lors des scènes d’action. Certes, le jeu est très beau, mais il aurait gagné à offrir une option en 60 fps pour profiter pleinement de ses environnements et animations sans sacrifier la fluidité. Pour un jeu qui se base autant sur l’immersion, cette absence se fait sentir.

 

En termes de contenu, le jeu n’a pas vieilli. La structure narrative demeure toujours aussi prenante. Chaque décision compte, et le fameux effet papillon est au cœur de l’expérience. Les choix que le joueur doit faire — qu’ils soient aussi simples que choisir entre deux chemins ou plus complexes comme décider de la vie ou de la mort d’un personnage — sont souvent moralement ambigus. Cela ajoute une couche de tension supplémentaire, car il est impossible de savoir quelles seront les répercussions exactes de ses actions, jusqu’à la conclusion finale. Ce sentiment de responsabilité constante crée un lien unique entre le joueur et l’histoire.

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En termes de traitement des thèmes, Until Dawn ne fait pas dans la demi-mesure. Si le jeu reprend les codes du teenage movie avec ses personnages stéréotypés — le sportif, la fille populaire, le geek — il aborde également des sujets beaucoup plus adultes, comme le trauma et la folie. La violence y est frontale, parfois dérangeante, et le jeu n’hésite pas à montrer les conséquences brutales des actions du joueur. Ce traitement mature contraste avec le côté parfois léger et caricatural des personnages, créant un mélange audacieux entre le fun du slasher et la gravité du drame psychologique.

En conclusion, ce remake d’Until Dawn sur PS5 est une réussite incontestable sur le plan visuel et narratif. Il permet de redécouvrir un classique du genre dans des conditions optimales, malgré l’absence regrettable d’un mode performance à 60 fps. Si vous êtes amateur de survival horrors interactifs et que vous appréciez les intrigues à choix multiples, ce jeu saura vous captiver du début à la fin, grâce à son ambiance oppressante, son scénario riche en rebondissements, et ses personnages plus profonds qu’il n’y paraît au premier abord. Until Danw est un achat indispensable si vous ne l’avez jamais fait, en revanche, si vous l’avez déjà eu sur PS4, la replay value plus que discutable devrait être un sérieux frein.

 

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