The Crew Motorfest

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Graphismes8.8
Animation7.2
Gameplay9
Bande Son8.3
Intérêt9.3
8.5

Grand fan de The Crew devant l’Eternel et depuis la première heure, j’avais été séduit par la promesse du jeu capable de nous transporter d’un point à l’autre des Etats-Unis sans le moindre temps de chargement et avec une énorme variété dans les décors proposés. De plus, ceux-ci étaient vraiment très vivants, ce qui ne gâchait rien. Le deuxième opus m’avait un peu déçu parce qu’au final, l’aire de jeu était la même. Pourquoi ne pas avoir proposé l’Europe plutôt que les Etats-Unis, surtout pour un développeur français? Et voici que The Crew Motorfest trahit finalement la promesse initiale de cette licence puisque nous n’aurons plus droit que désormais à Hawaii. Alors évidemment, l’astuce repose sur le fait que tout se cache dans le détail étant donné que, clairement, toutes les rues américaines n’étaient pas présentes dans le jeu original, et c’est normal, mais c’était tout de même bluffant. Ici, l’objectif est clairement plus de se rapprocher du très populaire Forza Horizon dont le gros défaut n’est évidemment de ne pas être présent sur Playstation. Voici donc une case à occuper dans laquelle Ubisoft va donc s’engouffrer au risque de décevoir les fans de la première heure.

 

 

Et effectivement, le premier contact avec le jeu s’est franchement mal passé. Le titre du jeu vante le côté festif du titre et il n’en est rien. Oui, c’est très joli, les voitures sont très bien modélisées, les couleurs sont bien choisies mais les décors ne sont pas vivants. On voit de temps en temps un drapeau bouger, la végétation est brassée de manière très discrète pas le vent. Les nuages, quand il y en a, semblent immobiles et les avions dans le ciel, les mongolfières, les hélicoptères sont absents là où on les attend au tournant avec ses aspects très Arcade et funs. J’ai donc été déçu au premier abord.

 

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Je ne dis pas qu’il n’y a pas d’éléments en mouvement dans les décors, je dis juste qu’ils sont trop discrets. Passé ce constat, un autre constat s’impose, le jeu est très fluide. Il y aussi du ray tracing très réussi dès qu’il pleut ou lorsque des flaques jonchent les routes. Les graphismes sont réussis ,variés, mais on repère aussi malheureusement pas mal de popping.  Mais soit, le jeu est vraiment très amusant à jouer avec des missions très originales. On voir que les développeurs d’Ivory Tower se sont vraiment cassés la tête. C’est franchement bien plus original qu’un Forza Horizon qui propose plus des courses, des time attacks un peu plan-plan.

Côté dialogues, on sent l’influence djeuns de Riders Republic, pas mon premier choix mais ce n’est pas un drame pour un jeu de course.

 

Les développeurs ont aussi été assez malins de fournir une zone « japonaise » dans la carte avec des informations bien documentées sur le Wangan. Forcément, j’ai eu des souvenirs sur Wangan Dead Heat sur Segasaturn qui ont été ravivés. Les missions sont organisées par playlist et sont, chacunes, parfaitement bien typées: des jeux dans le jeu en fin de compte. Les fans attendent depuis des années que Forza Horizon se déroule à Tokyo ou au Japon. Ubisoft l’a fait en partie. C’est déjà ça de pris et franchement ça claque.

Les découvertes que vous ferez débloqueront le système de voyage rapide mais si vous êtes confronté à des distances plus importantes ou à des reliefs qui obligent votre voiture à sillonner sur des chemins sinueux, n’oubliez pas que vous pouvez tenter le vol d’oiseau en rouant à toute berzingue au milieu de la nature mais aussi profiter de la possibilité d’utiliser votre avion! Certaines épreuves feront donc aussi appel à vos capacités de pilote d’avion et bien entendu, le bateau est également de retour. Cerise sur le gâteau, le jeu nous laisse assez rapidement faire joujou avec des supercars, voire hypercars, de rêve.

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Méfiez-vous donc du premier contact avec ce titre qui m’a déçu. J’ai persévéré pour lui donner une seconde chance et une fois que vous êtes bien accroché, vous n’avez qu’une envie, continuer et découvrir les différences ambiances, les missions travaillées. J’ai adoré aussi le fait de ne pas trop se retrouver sur circuit mais plus sur des périples définis, à chaque fois bien différents qui vous emportant d’un point A vers un point B, sans la répétition des tours, un peu en mode rallye. Les playlists sont en tous cas une belle trouvaille car vous pouvez les parcourir en enfilant les missions, en sachant donc très bien le genre de délire qui vous attends. Vous pouvez aussi jouer comme vous l’entendez de manière plus géographique ou suivre un tracé avec votre véhicule proche d’un mouvement brownien. Les situations sans cesse renouvelées montrent en tous cas qu’il y a eu un bon nombre de brainstorming avant de se lancer dans la conception du jeu. Au final, j’ai trouvé le titre d’Ubisoft plus accrocheur qu’un Forza Horizon qui a mis un peu le paquet sur la réalisation, oubliant parfois de surprendre le joueur. Parlons enfin des films funs et kitchs qui ne sont pas sans rappeler ceux d’un certain Amped 3 : ici aussi une bien belle référence.

 

S’inspirer de la concurrence peut être à double tranchant mais quand c’est bien fait, on en redemande. J’attends cependant de la part d’Ivory Tower qu’ils lâchent un peu la bride sur la réalisation comme ils ont pu le faire dans les anciens épisodes de The Crew que je trouve, pour leur époque, plus impressionnant. C’est donc une très belle réussite pour le contenu, le fun et le gampeplay. Je reste par contre sur ma faim en ce qui concerne la réalisation.

 

 

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