Poison Control

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Graphimes6.5
Animation7.2
Jouabilité7.4
Bande son7.9
Intérêt7
7.2

C’est vraiment ce qui s’appelle se faire piéger comme un débutant ou bien se laisser attraper par une madeleine de Proust. Poison Control, sorti de nulle part, est un titre qui transpose en 3D le principe de ces vieux jeux d’Arcade où il fallait détourer des surfaces à l’aide d’un curseur pour dévoiler des images. Pour ceux qui connaissent, sur Segasaturn il y a eu le célèbre Gals Panic SS. Sauf qu’ici, votre personnage est le curseur. Il y a des zones corrompues, empoisonnées qu’il va falloir nettoyer en les détourant. Cela a pour utilité de recharger votre arme puisque le jeu propose aussi des phases de shoot contre les ennemis du jeu. C’est donc un doux mélange de shoot, de puzzle mais aussi de RPG auquel nous sommes confrontés aujourd’hui. Et pour dire la vérité, le jeu se veut répétitif comme un jeu d’Arcade, ce qui posera problème à certains joueurs mais à moi non car c’est un peu le genre qui veut ça.

D’un point de vue technique, c’est propre mais relativement vide. Les couleurs son criardes et les mélanges sont rarement heureux. Pas question de faire du kawaii ici de toute manière, nous sommes dans un monde diabolique qui tourmente des jeunes filles. Les histoires sont tourmentées et oscillent entre la légèreté d’une demoiselle accro aux revues érotiques et la gravité d’une autre qui semble ignorer tout de sa présence dans ce monde étrange. Les histoires n’ont au final pas de quoi fouetter un chat mais on se retrouve volontiers client de ce reality show du pauvre. Ca ne vole jamais haut mais la nature humaine reste des plus curieuses.

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Le jeu se laisse en tous cas parcourir sans grand heurt, le challenge n’est pas vraiment présent, on parcourt, on assainit mais il faut tout de même faire attention car les phases de jeu sont plutôt longues et si vous mourrez, il faudra recommencer l’intégralité du stage. Quand je vous dis que c’est un jeu d’Arcade. J’ai trouvé cet aspect quand même un peu rebutant car la répétitivité du jeu est peu engageante à une revisite. Quand on meurt, on éteint en général sa console, bien dégoûté, et on passe à autre chose avant de pardonner au jeu et de se replonger plus tard dans l’action.

La bande originale est plutôt sympathique et se retrouve renforcée par les dialogues servis en japonais.

Au final, je trouve que Poison Control est une belle découverte car il réinvente un style. J’aime les jeux qui ont autre chose à proposer. J’aime les jeux qui me bousculent en proposant de l’innovation, un petit côté « jamais vu ». Ce qui a au final vraiment manqué ici, c’est un petit brin d’ambition, de folie, de talent. Un titre un peu plus impressionnant techniquement, un level design plus inspiré, des idées supplémentaires pour servir un concept original et nous aurions eu, de fait, un incontournable. Il faudra donc bien se contenter à la place d’un simple curiosité.

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