Remote Life
Remote Life est un shoot-them-up horizontal qui semble s’inspirer d’R-Type, plus il est vrai pour son ambiance que pour son gameplay. Les graphismes en haute définition sont très détaillés et le jeu abuse d’effets spéciaux et d’effets lumineux. Par exemple, il y a des ondes de choc 3D qui s’apparentent à des effets plasma qui vont déformer votre écran. Le jeu zoome et dézoome parfois. Le titre est très exigeant car les ennemis foncent sur vous comme des kamikazes. Les décors sont piégeux et vous laissent peu de place à l’erreur puisque vous vous retrouvez souvent dans des espaces réduits. Il y a pas mal de portes qui s’ouvrent et qui se referment histoire de vous pousser à l’erreur. Il faut parfois engager votre vaisseau juste pour foncer dans la gueule du loup. Imaginez une zone qui fait un vingtième de votre écran et plein d’ennemis jusqu’alors planqués dans les décors jaillissent et vous sautent dessus.
Pour vous défendre, il faudra compter sur votre armement qui n’est pas bien ample mais que vous pouvez diriger à 360 degrés, ce qui reste bien pratique pour utiliser cette arme tant offensivement que défensivement. Car la clé est bien là, on se retrouve la plupart du temps à essayer de sauver sa peau tant bien que mal jusqu’au combat de boss qui ne résiste généralement pas trop longtemps à mes assauts alors que le stage en lui-même m’a parfois donné bien plus de fil à retordre.
Si les stages sont plutôt stylés et bien dessinés, leur découpage manque parfois de cohérence et ils se terminent ou débutent sans grande mise-en-scène, disons-le, comme un cheveu dans la soupe. Le jeu aurait gagné à recevoir un peu plus de prestance en soignant ses entrées et ses sorties. Mais il est aussi juste de préciser que ce titre est du au développement et à la passion d’une seule personne qui a bossé sur le titre prendant 3 ans quand même mais ce qui explique sans doute que des petits manquements côtoient une réalisation plutôt exceptionnelle.
Le jeu prend enfin le parti de punir le joueur en ne laissant que très peu de temps à la prise de décision. Certaines portes se ferment et ne s’ouvriront par exemple plus, condamnant d’office le joueur à une mort certaine.
Le système d’armement vous permet de zapper de l’une à l’autre assez rapidement car si le jeu est généreux en item, il vous propose finalement des armes sont les tirs ne sont pas illimitées. On profite ainsi de nombreux visuels plaisants que vous pouvez diriger dans le sens que vous souhaitez, ce qui est plus que nécessaire pour arriver à se défendre. Une idée originale et plutôt géniale est la présence d’armes secondaires. Je ne vous parle pas des petits satellites qui vous accompagnent, ça, c’est plutôt classique, mais bien de quelques canons présents dans les décors qui accompagnent votre tir en tirant avec le même angle d’inclinaison que le tir de votre vaisseau.
Dernier point très positif, la durée de vie puisque le nombre de stage est vraiment très élevé : 16 en tout. Rassurez-vous, vous pourrez redémarrer au stage qui vous plait à condition de l’avoir terminé.
Du côté des défauts, je noterai une certaine répétitivité des décors qui semblent trop réutilisés d’un décor à l’autre. Côté sonore, ce n’est pas dingue non plus : entre les musiques peu inspirées, vite oubliées et la voix du héros complètement détachée de l’action, on est pas gâté. Mais ne boudons tout de même pas notre plaisir sur ce shoot qui reste un des meilleurs titres du genre du moment. C’était très rafraîchissant et certainement bien au-dessus de ce que des éditeurs spécialisés en la matière nous ont servi dans le passé.