Scarlet Nexus

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Graphismes9.4
Animation9.4
Jouabilité9.6
Bande son8.3
Intérêt9.3
9.2

Présenté en grande pompe lors de la toute première conférence Xbox Series, Scarlett Nexus était surtout là pour rassurer les joueurs Xbox de la présence de productions japonaises sur leur machine. Et cette-ci offre un signal fort avec son character design claqué au sol pour les ennemis, un style très improbable, très typé : les bouquets de fleur dotés de gambettes en bas résille ne me feront pas mentir. A l’opposé, les héros sont super classieux. Et pour couronner le tout, on sent vraiment une influence du très populaire Persona dont le succès commercial n’est plus à démontrer. Il y a en effet une ambiance Tokyoïte qui ravira les fans de la série. Cependant, Scarlet Nexus n’est pas une vulgaire copie du action RPG d’Atlus. Les décors semblent dessinés à la main et donnent au jeu un look très BD. Je dis volontairement BD pour ne pas dire manga tant j’estime l’influence plutôt occidentale en terme de couleur. Ne vous attendez donc pas trop à un style très acidulé, Scarlet Nexus se veut sérieux (et déjanté à la fois quand on voit la tronche des ennemis)

 

D’ailleurs, la démo du jeu qui est disponible vend le jeu assez mal car si j’avais trouvé la démo sympathique avec un gameplay très soigné, dynamique et riche, je ne m’attendais tout de même pas à une telle réussite en visitant les mondes ouverts du jeu. En effet, les phases de jeu de la démo montrait une réalisation propre, fluide, mais qui relève plus du confort visuel avec 60son gameplay FPS et une 4K insolente. Mais dans l’absolu, on se demande ce qu’il y a vraiment de plus que sur une Xbox One X. Il a fallu attendre le jeu pour se rendre compte de la complexité de la modélisation de certains mondes. Ce n’est pas la première fois qu’une démo n’est pas à la hauteur. Mal maîtrisé, l’exercice peut s’avérer dangereux pour l’éditeurs.

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Notons la présence des voix japonaises et de la grande qualité du jeu des doubleurs. Je suis un peu moins fan des musiques qui fleurent pourtant bon les anciennes productions mais dont certains tapis musicaux sont trop simplistes, voire naïfs.

Le jeu se termine en ligne droite en une petite vingtaine d’heures de jeu, c’est en tous cas suffisant pour se laisser transporter par la direction artistique du jeu et son gameplay aussi original que dynamique et complet. Je n’ai pas tellement aimé le côté connexion sensorielle du jeu qui donne irréfutablement mal à la tête aux héros du jeu. J’ai en effet l’impression que cette thématique a été exploitée dans tous les sens dans les jeux vidéo et anime (Astral Chain, Evangelion, Ghost In The Shell…). Un peu d’originalité, cela ferait quand même du bien, du moins pour la thématique, car pour le reste, difficile de se plaindre, il est vrai. Mais scénaristiquement parlant, on a quand même un peu trop l’impression de s’embourber.

 

Saluons néanmoins la volonté de Namco Bandai de s’essayer à de nouvelles licences et quand c’est un succès, il faut quand même bien aussi le signaler. Le jeu s’inspire en tous cas aussi de Sakura Taisen et de la volonté de tisser des liens au sein de l’équipe. Là aussi, c’est du classique mais cela reste fort appréciable.

 

L’action est omniprésente avec de la frénésie digne de Platinum Games. Les coups sont nombreux et utilisent la télékinésie (qu’est-ce que je peux détester ça normalement dans les jeux vidéo) avec brio. Le concept est très naturel. La télékinésie ne coupe pas l’action et se débarrasse de tout système d’ajustement. Tout se développe via un système efficace de prolongation de combo. On switch d’un coup à l’autre avec aisance et tout s’emboîte parfaitement bien.  Visuellement, c’est aussi très réussi puisqu’on bénéficie d’effets spéciaux tous droits inspirés de jeux de baston. Soupoudrez le tout avec quelques QTE et un système de combo spécial à effectuer lorsque l’ennemi est malmené et vous obtiendrez ce petit bijou d’enchaînements. Notez que vos alliés peuvent être appelés à la rescousse et que chacun possède ses spécialités. Ici aussi, le leitmotiv est de vouloir en faire plus que si vous n’aviez au final qu’une personnage jouable.

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Avouons-le, Scarlet Nexus est un jeu hyperstylé qui sent bon la maîtrise. Toute la puissance de la Xbox Series X est là pour nous assurer un framerate stable à 60 FPS pour une résolution 4K. C’est franchement impressionnant de voir arrive un tel jeu en début de génération même si on sent que la modélisation pourrait encore être améliorée. Le titre est assez linéaire, à l’ancienne, de ce fait, j’ai plus envie de parler d’une expérience de beat-them-all que de RPG. Encore un détail, il y a deux personnages jouables mais dans les grandes ligne, l’expérience sera similaire malgré la présence de certains embranchements.

Très attiré par la direction artistique du jeu, j’avais vraiment peur de me retrouver face à un titre « poudre aux yeux » comme Code Vein incapable de proposer une expérience de qualité mais au final, Scarlet Nexus ne se contente même pas d’être juste un titre moyen, il excèle en la matière et pose ici de nouvelles bornes, de nouvelles références qui, espérons-le, inspirera d’autres développeurs.
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