God Of War Ragnarök

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Graphismes9.5
Animation9.3
Gameplay9.1
Bande Son9.4
Intérêt8
9.1

Ma relation avec God of War Ragnarök avait vraiment mal commencé. Le début du jeu se déroule chez Kratos et Atreius, dans le froid de l’hiver, sous un manteau neigeux. Bref, exactement comme le premier opus. Et cela durait des heures. Ce nouveau titre avait vraiment des allures de DLC, mal ficelé de surcroit, car le gameplay contextuel vous force à rebrousser chemin pour pouvoir sauter d’une falaise. Le jeu n’accepte d’ailleurs pas que vous visiez des éléments, ce qui montre quand même que vous avez compris ce qu’il faut faire, non, il faut passer par le menu contextuel quand le jeu le décide. Et cela rend la progression hachée et peu naturelle. Bref, c’est vieillot. Tout ça à cause du parti pris des développeurs qui n’ont clairement pas proposé les meilleures options par défaut. Direction donc, avant de jouer, dans les options afin de bien préparer votre expérience de jeu et enfin progresser dans le jeu avec des déplacements fluidifiés. Car une fois que c’est fait, cela se passe quand même bien mieux. On peut enfin arrêter de pester sur les choix étranges du début.

 

Certes, il reste quand même quelques énigmes tirées par les cheveux comme la hache qui glace la flotte et le geyser, une fois gelé, qui augmente la pression du geyser voisin. Je ne sais pas ce qui est passé dans la tête des développeurs mais certaines réflexions ressemblent aux énigmes absurdes de certaines vieux point and clic.

 

Une fois le monde glacé terminé, Kratos et Atreius vont pouvoir visiter des modes vraiment magnifiques (désolé mais le côté tout blanc des paysages enneigés ne laissent pas la place à la claque technique). La direction artistiques devient intéressante et le jeu fait alors défiler des mondes disposant d’une véritable direction artistique et dont la réalisation peut directement être mise en relation avec la désormais célèbre démonstration technique de la présentation de l’Unreal Engine 5. C’est beau à en crever, avec une gestion de l’éclairage affolante (Plus aucun rapport avec les ombres floues et buggées du début du jeu) et du bump mapping de premier choix. Le HDR n’est pas en reste. Il faut en tous cas souligner les idées mises en avant par le studio de Santa Monica. Je pense par exemple aux attaques à la bombe explosive avec de la poudre colorée qui laisse des traces multicolores sur les ennemis et sur les décors.  Cela s’accompagne avec des effets de brume en couleur également très bien fichue.

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God Of War Ragnarök accuse cependant le coup avec des phases de haut-vol mais aussi des phases de ventre mou trop nombreuses malgré une bonne prestation technique dans son ensemble. Les phases enneigées sont peut-être les moins abouties et il y a aussi des passages qui servent de chargement des environnements suivants. On est donc loin du rêve que vendait le SSD de la PS5 mais ce n’est sans doute pas vraiment de sa faute puisque, faut-il le rappeler, le jeu est aussi disponible sur PS4. Il est donc logique de retrouver une architecture de jeu sans doute parfois tirée vers le bas. Mais d’un autre côté, il est surprenant de voir que la PS4 soit capable de faire tourner un tel jeu.

 

 

Et que dire de le relation père-fils de ce God Of War qui semble au final bien plus impressionner ceux qui n’ont pas d’enfants que ceux qui n’en ont pas. Je ne vous dirai pas que le scénario est foireux car ce n’est vraiment pas le cas. Même s’il est presque tout le temps assez plat, j’avoue m’être laissé piéger par celui-ci. C’est souvent le cas, me direz-vous, quand on essaie d’eteindre votre cerveau pendant tout le jeu pour mieux vous surprendre avec un twist impromptu.

En tous cas, certains décors sont bluffants de réalisme et rappellent le photoréalisme d’un certain Forza Horizon 5. Si le début du jeu s’inscrit dans lacontinuité de l’opus précédent, ce nouveau God Of War nous présente suffisamment d’éléments nécessaires que pour nous convaincre que c’est bien une PS5 qui tourne, on se retrouve même sans passer par la case départ directement dans le haut du panier.

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Le jeu reste cependant très inégal à l’instar du tout dernier stage où tout est fait pour nous en mettre plein les yeux avant de nous servir un boss final vraiment insipide. On est dans God Of War! S’il faut battre Odin qui a l’apparence d’un vieillard, on ne peut qu’être déçu qu’après l’avoir battu, il n’y a pas de transformation impressionnante en boss qui prendrait la place de 5 fois votre écran. God Of War Ragnarök, c’est Bayonetta 3 sans la surenchère.

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