Bayonetta Origins : Cereza and the Lost Demon

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Graphismes9.7
Animation9.6
Gameplay9.5
Bande Son9.7
Intérêt9.9
9.7

Etant un fan inconditionnel de Bayonetta, en découvrir un peu plus sur un de mes personnages préférés est une promesse (tenue) qui sait forcément me parler et qui m’a franchement touché. Le jeu sort un peu dans la foulée de Bayonetta 3 si l’on considère qu’il a fallu quand même attendre un bon petit paquet d’année pour profiter d’un nouvel opus avec notre sorcière préférée.

Ce qui est intéressant avec ce jeu, c’est qu’il est aux antipodes de ce qu’est Bayonetta. On est franchement loin d’un beat-them-up et plus proche d’une aventure poétique et féérique avec une direction artistique extraordinaire qui semble peine à la main telle une aquarelle. Ce Bayonetta est plus reposant mais clairement envoûtant. Le gameplay semble au premier abord très casual et ne dispose que de peu de touches mais cela se complexifie progressivement avec des phases de rythm’n game mais aussi un système de co-opération jouable seul en utilisant simultanément les deus sticks analogiques pour contrôler Bayonetta et sa peluche démoniaque Chouchou. Vous devrez d’ailleurs tirer partie des facultés de chacun afin de progresser dans l’aventure et de venir à bout de viers puzzles. Les combats à deux sont aussi très ingénieux, pêchus, et proposent des combos impressionnants. Cet aspect co-op n’est en tous cas pas sans rappeler l’excellent It Takes Two mais aussi A Way Out ou encore Brothers : A Tale Of Two Sons. Ce dernier était aussi jouable seul.

 

Il faudra d’ailleurs acheter de nouveaux coups dans un arbre à compétences mais aussi tenir compte de nombreuses jauges, les ressources ne sont en effet pas infinies même si le jeu va vous proposer se le casualiser en ouvrant tous les robinets. Le jeu deviendrait alors un vrai open bar et vous ne sera donc pas surpris que je vous déconseillerai de choisir cette voie-là. Respectez-vous, mince!

Par exemple, Chouchou n’aime pas l’odeur du romain. Seule Cereza peut traverser ces zones et Chouchou doit trouver un autre chemin pour rejoindre Cereza plus tard.  Chouchou devra exploser des passages avec ses poings ou avec des bombes. Il devra déplacer certains éléments du décor. Cereza devra immobiliser des ennemis afin que Chouchou puisse les frapper. Parfois, c’est Cereza qui devra porter Chouchou en mode peluche car il est bien trop lourd pour traverser un ravin sur un câble. Cereza pourra aussi lancer chouchou vers une plate-forme trop élevée ou encore utiliser Chouchou en l’allongeant afin de l’utiliser comme un élastique et se propulser par dessus le vide. Elle pourra aussi l’utiliser pour fouiller les décors et récupérer plus rapidement de nombreux items cachés juste en le faisant tournoyer autour d’elle. De manière plus classique, un des personnages pourra accéder le switch d’un ascendeur pendant que l’autre personnage utilisera l’ascendeur afin de récupérer de précieux items. Tout cela est en tous cas rondement bien mené.

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L’histoire nous compte les premiers pas de Cereza en tant que sortière. Celle-ci va rencontrer son premier démon qu’elle capturera dans sa peluche Chouchou, dont tout le monde a pu faire connaissance dans les beat-them-all. Ce Bayonetta s’inscrit clairement en tant que spin-off tant il se détache de la série originale tant dans sa réalisation que dans son gameplay. Et franchement, c’est super agréable. L’ensemble est absolument magique avec un côté très appaisant. C’est une véritable découverte tant scénaristique que visuelle. Même si le scénario reste classique, on est en fait ravi d’en apprendre encore un peu plus sur l’univers. Ce jeu charmant est encore souligné comme il faut par une bande-son majestueuse qui nous emmène tout droit au pays des compte de fée.Le jeu semble s’inspirer pas mal de Zelda dans sa construction avec des multiples dongeons à franchir au sein d’un monde relativement ouvert. Les Wisps qu’il faut découvrir et délivrer rappellent indéniablement les Korogus et ils n’ont par contre pas grand rapport avec Sonic Colors.

 

Le gameplay propose une promenade mais aussi des combats un peu plus directs grâce à Chouchou ou encore des  phases basées sur le rythme orchestrées par Cereza. La recette est excellente, le liant est là, et même si on ne fera pas appel dans ce jeu à votre skill de hardcore-gamer, c’est votre âme de rêveur qui sera ici fort bien sollicitée. Nos deux amis vont devoir en tous cas coopérer afin de progresser dans l’aventure. Il faudra en effet être capable de diriger Cereza et Chouchou en même temps avec les deux sticks analogiques. On comprend mieux pourquoi les développeurs ont choisi un système simpliste car cette superposition de gameplay pourrait forcément perturber certains joueurs mais c’est un système de jeu que l’on a pu retrouver dans Bayonetta 3 puisque les énormes démons se battaient en arrière plan alors que Bayonetta restaient en avant-plan sans occuper une énorme partie de l’écran. Bon, ok, si vous vous en rappelez, c’était parfois un peu le bordel à l’écran. C’est nettement moins le cas ici. Le jeu offre aussi pour nous détendre des petites phases de ride ou de poursuite, histoire de renouveler l’expérience bien agréablement.

Clairement, la force du jeu est la direction artistique qui m’a vraiment séduit même si celle-ci se rapproche plus d’un Okami qu’un Bayonetta. Les tons pastels détourés de noir façon cell-shading sont parfois détourés par des néons. La palette de couleurs ressemble étrangement à celle de Nights, ce qui n’est pas pour me déplaire. On notera enfin une inspiration très Alice au pays des merveilles mais également des éléments très Tim Burton, sans doute  à cause du mélange féérique et horrifique que le jeu propose tout en restant enfantin. Rajoutez encore une narration très british et poétique dotée d’une pointe d’humour tout en finesse. Enrichissez le tout avec une bande-son au piano absolument merveilleuse. Oui, vous l’aurez sans doute compris, j’ai été époustouflé.

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