Gerda: A Flame in Winter
Gerda: A flame in Winter est un récit touchant qui débute à la veille de la deuxième guerre mondiale au Danemark. La thématique est vraiment intéressante car il est vrai que la campagne danoise comme point de vue de ce conflit reste un choix osé tant le sujet me semble méconnu du grand public. Mais après tout, Dontnod n’est-il pas habitué à nous servir une écriture étonnante et, de ce fait retranscrit une ambiance qu’on a plaisir à découvrir malgré la gravité du sujet. Il faut dire que le jeu se pose dans un velouté de poésie duveteuse avec un jeu de couleurs chaleureuses malgré le les paysages nordiques hivernaux.
Le jeu s’inscrit en tous cas dans la lignée des autres jeux Dontnod puisqu’il s’agit d’opérer des choix scénaristiques tout en dirigeant de temps à autre Gerda qui se promène dans les décors et les intérieurs de maison.
Si la direction artistique est rondement menée, on ne peut qu’être déçu des performances de la Switch qui proposent des graphismes assez bruts. J’aimerais bien voir arriver une version sur des consoles plus puissantes afin de profiter d’une réalisation un peu plus équilibrée. Tant qu’on est à parler des défauts, les doublages sont vraiment limités à quelques phrases et onomatopées. Il faudra donc lire et forcément, l’approche est vieillotte, de fait.
En revanche le titre affiche une fragilité assumée et touchante de part la thématique. Tantôt enveloppant et tantôt dramatique à souhait, Gerda: A flame in Winter est une oeuvre vraiment intéressante, attachante, accrocheuse. Elle relate des faits pas vraiment célèbres, du moins sans doute pas dans nos régions. En cela, le titre offre vraiment beaucoup d’intérêts car il s’offre pas une lecture unilatérale mais laisse toujours le choix au joueur dans son comportement et sa compassion.
Le jeu reste en tous cas relativement court mais l’expérience est intelligente et emmène les joueurs dans un univers où il faudra rester perspicace tout en ouvrant son coeur. Assurément un jeu humaniste.
